AccueilFrontière(s) et espace(s)-frontière(s) dans l’aire anglophone
Frontière(s) et espace(s)-frontière(s) dans l’aire anglophone
Frontier(s) and Frontier-zone(s) in the English-speaking world
Appel à contributions
Call for papers
Publié le vendredi 31 janvier 2020
Résumé
On pourrait se contenter de percevoir toute(s) (les) frontière(s) comme l’expression du discontinu, de l’existence d’un « dedans » et d’un « dehors », bref, comme la simple mise à distance de l’« autre », que l’on entende par ce dernier terme un territoire géographique défini, ou un espace politique spécifique, ou bien une culture différente, ou bien encore tout cela à la fois. Où l’on retrouve le sens étymologique du mot « frontière » lui-même, à savoir : ce qui permet de « faire front ». Les exemples abondent, des frontières dites « naturelles » de tel ou tel pays, à la question du « Brexit », en passant par le mur qu’entend construire le président D. Trump entre les Etats-Unis et le Mexique. [...]
Annonce
Présentation
Le colloque international « Frontière(s) et espace(s)-frontière(s) dans l’aire anglophone » aura lieu à l'Université Côte d'Azur (Nice) les 10 et 11 décembre 2020. Il est organisé par le LIRCES, laboratoire Interdisciplinaire Récits Cultures et Sociétés.
Argumentaire
On pourrait se contenter de percevoir toute(s) (les) frontière(s) comme l’expression du discontinu, de l’existence d’un « dedans » et d’un « dehors », bref, comme la simple mise à distance de l’« autre », que l’on entende par ce dernier terme un territoire géographique défini, ou un espace politique spécifique, ou bien une culture différente, ou bien encore tout cela à la fois. Où l’on retrouve le sens étymologique du mot « frontière » lui-même, à savoir : ce qui permet de « faire front ». Les exemples abondent, des frontières dites « naturelles » de tel ou tel pays, à la question du « Brexit », en passant par le mur qu’entend construire le président D. Trump entre les Etats-Unis et le Mexique. Surgissent ici néanmoins certaines questions : * s’agit-il dès lors de lignes statiques, sans épaisseur, alors même qu’en règle générale, tout un chacun sait – par expérience – qu’on peut les franchir en passant par des espèces de sas (ex. les aéroports, appelés parfois d’ailleurs pour cette raison des « zones franches ») ? Outre le fait que la frontière soit même devenue pour certaines personnes un entre-deux, et en définitive rien moins qu’un lieu de vie (cas de la « jungle de Calais »). * comment se fait-il surtout que le terme soit utilisé dans un très grand nombre de contextes et de discours dans lesquels l’idée même de territoire est à comprendre aussi, et souvent en priorité, au sens figuré ? On parle, en effet, pour ne citer que quelques cas, de « frontières internes », « linguistiques », « religieuses », de « frontière(s) entre riches et pauvres » et « entre partis politiques ». Mieux, s’il existe une multitude de « frontières » (liées donc à des réalités aussi diverses que la citoyenneté, le territoire, la religion, la langue et autres), ne devient-il pas inconcevable qu’elles puissent jamais se recouvrir parfaitement ? Si tel est le cas, quelle(s) leçon(s) en tirer ? Car des frontières qui ne se recoupent pas ne « produisent »-elles pas ipso facto de l’hybride, ce qui nous éloigne de l’idée de « faire front », qui suppose fatalement la confrontation? On saura gré aux intervenant(e)s lors du colloque de décliner toutes ces thématiques dans tous les domaines des études portant sur le monde anglophone, de la littérature et des arts (ex. liens ou oppositions entre genres littéraires, ou l’art comme vecteur d’exclusion ou d’intégration) à la linguistique (ex. les formes de dialectes – professionnels, générationnels, etc. – ou les accents nationaux et régionaux), en passant par la civilisation (ex. le mythe de la frontière aux Etats-Unis ou les fameuses « peace-lines » que l’on trouve en maints quartiers d’Irlande du Nord, de Belfast à Derry/Londonderry).
Soumission des propositions
Un résumé de 400 mots maximum devra être envoyé au plus tard le 15 mars 2020 à
- Ruxandra Pavelchievici ruxandra.pavelchievici@univ-cotedazur.fr
- Didier Revest didier.revest@univ-cotedazur.fr
La notification d’acceptation ou refus sera envoyée le 1er avril 2020
Publication des actes
Une sélection de communications sera publiée en 2021 sous forme d’actes du colloque dans un numéro spécial de la revue Cycnos.
Inscription
Inscription au plus tard le 25 novembre par courriel auprès de Ruxandra Pavelchievici <ruxandra.pavelchievici@univ-cotedazur.fr> et Didier Revest <didier.revest@univ-cotedazur.fr> Inscription gratuite sur justificatif pour le personnel enseignant de l’UCA, les étudiants et les doctorants sans financement. Personnel enseignant extérieur et doctorants extérieurs bénéficiant d’un financement : 5€
Comité d’organisation
- Ruxandra Pavelchievici (Université Côte d’Azur)
- Didier Revest (Université Côte d’Azur)
Comité scientifique
- Vanessa Guignery (École normale supérieure de Lyon)
- Christian Gutleben (Université Côte d’Azur)
- Isabelle Licari-Guillaume (Université Côte d’Azur)
- Ruxandra Pavelchievici (Université Côte d’Azur)
- Didier Revest (Université Côte d’Azur)
- Nicolas Trapateau (Université Côte d’Azur)
- Christine Zumello (Université Sorbonne-Nouvelle)
Références bibliographiques
BARTH Frederik (ed.), Ethnic Groups and Boundaries – The Social Organization of Cultural Difference, Boston: Little, Brown & Company, 1969, 153 p.
BIRNBAUM Jean, Repousser les frontières ?, Paris : Gallimard, 2014, 232 p.
DEBRAY Régis, Eloge des frontières, Paris : Gallimard, 2010, 87 p.
DORLING Danny, So You Think You Know About Britain?, London: Constable & Robinson Ltd., 2011, 320 p.
FOUCHER Michel, L’invention des frontières, Paris : Fondation pour les études de défense nationale, 1986, 320p. ; L’obsession des frontières, Paris : Perrin, 2007, 249 p. ; Le retour des frontières, Paris : CNRS Editions, 2016, 64 p.
STIGLITZ Joseph E., Rewriting the Rules of the American Economy: An Agenda for Growth and Shared Prosperity, New York: W. W. Norton & Company, 2015, 256 p.
WACKERMANN Gabriel, Les frontières dans un monde en mouvement, Paris : Eds. Ellipses, 2003, 159 p.
Catégories
- Histoire (Catégorie principale)
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- Sociétés > Études du politique
Lieux
- Campus Carlone, 98 boulevard Edouard Herriot
Nice, France (06)
Dates
- dimanche 15 mars 2020
Fichiers attachés
Contacts
- Didier Revest
courriel : didier [dot] revest [at] univ-cotedazur [dot] fr - Ruxandra Pavelchievici
courriel : ruxandra [dot] pavelchievici [at] univ-cotedazur [dot] fr
URLS de référence
Source de l'information
- Solen Cozic
courriel : solen [dot] cozic [at] univ-cotedazur [dot] fr
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« Frontière(s) et espace(s)-frontière(s) dans l’aire anglophone », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 31 janvier 2020, https://calenda-formation.labocleo.org/736824