AccueilBeyond creative cities – people, places, innovation

Calenda - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales

*  *  *

Publié le mardi 10 mars 2020

Résumé

Le workshop « Beyond Creative Cities » a pour objectif de réunir des chercheurs, des professionnels et des organisations publiques et privées et d’aborder les questions des modèles d’innovation, des relations entre activités artistiques et technologies digitales, de l’innovation territoriale et de la fabrique de la ville. 

The “Beyond Creative Cities” workshop aims to gather researchers, professionals, public and private organizations, and to address the questions of innovation models, the relationship between artistic activities and digital technologies, the territorial innovation and the making of the city.

Annonce

Organisation

Le workshop « Beyond Creative Cities » se déroulera du 1er au 2 avril 2021 à Nantes. Ce workshop est organisé par les programmes de recherche SCAENA (financé par l’Agence Nationale de la Recherche) et DEMEXTRA (financé par le PUCA - Plan Urbanisme Construction Architecture). Il s’inclue dans l’événement “Nantes, Capitale Européenne de l’Innovation”, organisé par Nantes Métropole, qui a reçu le prix de Capitale européenne de l’innovation en 2019, récompensant notamment sa capacité à impliquer les citoyens dans un façonnement commun de la ville. 

Argumentaire

L’idée de ville créative est apparue pour la première fois à la fin des années 1980/début des années 1990, en associant trois ingrédients initiaux : cartographier les industries créatives, promouvoir une conception innovante de politiques publiques locales et favoriser une renaissance urbaine culturelle autour d’investissements publics forts dans l’art et les installations culturelles. Durant les années 2000, le buzz qui a entouré les concepts d’industries et de classes créatives a contribué au développement du récit et de l’application de l’agenda de la ville créative. Si les débats autour de la ville créative ont été particulièrement centrés sur des questions d’attractivité, d’image de marque et de regroupement d’activités créatives, on a omis les postulats qui étaient à l’origine de la formulation de ce qui allait devenir l’un des plus importants modèles urbains de la fin du XXe siècle : le lien entre la capacité créative des individus, la fabrique de l’espace et la production des innovations. 

Trente ans plus tard, le tableau est encore flou. Comme Graeme Evans nous le rappelle «The creative city imaginary is an evolutionary concept, reflecting post-industrial and cultural ‘turns’, resulting in a hybrid of assemblages and definitions; assemblage in terms of both sociospatial theory, notably in geography, and in the visual art practice of creative construction through ‘found objects’, where the creative city is seen to draw on a city’s cultural assets, ‘offer’ and ‘creative essence’. The latter is often manifested in creative industries and strengths in innovation and design, and in the more experiential buzz and scene associated with contemporary attractive cities. » (Evans, 2017 : 311)

L’objectif principal de ce workshop est de relire l’idée de ville créative à la lumière des enjeux du XXIe siècle.

1.    Au-delà des classes créatives, une société coopérative basée sur l’ethos du maker ?

La théorie des classes créatives lie la créativité d’un territoire à ses capacités à attirer une catégorie de travailleurs, “la classe créative”, capable de résoudre des problèmes nouveaux et inhabituels. Prisée par les entreprises high-tech, cette classe est elle-même attirée par des territoires qui ont des caractéristiques particulières (villes vertes, culture, ouverture et tolérance, etc). Pourtant, la dimension collective de créativité et d’innovation basée sur la coopération et la participation citoyenne est éludée. De la même manière, une grande part des innovations urbaines sont menées par des créateurs impliqués dans leur territoire et qui appartiennent à des communautés coopératives. Comment construire cette “société coopérative” qui répartit les capacités créatives d’un territoire entre de nombreux individus et communautés étroitement liés ? Comment les configurations urbaines, les événements, les espaces et les lieux impliquent coopération et innovation ?

2.    Au-delà des clusters créatifs, de nouvelles voies d’innovation ?

Les industries créatives ont reçu une attention considérable ces dernières années. Suite au travail précurseur de Scott (2000), Santagata (2002), Mommaas (2004), Cooke et Lazzeretti (2008) sur les clusters culturels ou créatifs, de nombreux territoires et villes ont soutenu le développement des activités créatives et encouragé la logique de chaîne. Cela vient souvent avec un fort soutien local envers l'entrepreneuriat (média, culture, digital, et même académique, etc.) et un aménagement des quartiers entièrement dévolus à l’innovation ou aux activités artistiques et de start-up. Ces industries sont hautement innovantes et intégrées dans de multiples réseaux (social, spatial, économique) qui impactent fortement l’équilibre urbain (Florida, 2017). Par exemple, San Francisco est désormais le point focal de toutes ces tensions. Cependant, cela ne signifie pas que la culture et les activités culturelles se sont désormais évanouies mais plutôt que les caractéristiques spatiales et socioéconomiques de l’émergence des nouveautés artistiques doivent être interrogées dans une ville gentrifiée. Les résidences d’artistes, les friches, les scènes ou galeries plus réduites, et peut être la transgression, sont désormais contestées par les transformations urbaines. L’expérimentation, la co-élaboration et l’exposition sont en mouvement et plus dispersées que jamais. Comment suivre ces nouvelles formes d’émergence ? Existent-elles ? Avons-nous besoin de nouveaux concepts pour comprendre les relations endogènes entre configurations urbaines, production et consommation culturelles ? Le concept de scène (Straw, 2015) est-il pertinent pour renouveler la façon dont nous comprenons le lieu où émerge la nouveauté et irrigue son quartier ?

3.    Au-delà de la ville créative, des régimes urbains d’innovation ?

En suivant les suggestions initiales de Landry (2000) sur ce que pourrait ou devrait être une ville créative, l’évolution de l’aménagement vers un processus moins régulateur et plus innovant est central. La façon dont les villes ont construit des visions stratégiques dépend de l'habileté que les aménageurs développent pour soutenir des cadres expérimentaux et adaptatifs. Comment les idées peuvent-elles circuler depuis les bases des pratiques citoyennes jusqu’aux habitudes d’aménagement formelles et technocratiques ? Parmi les modèles pléthoriques qui ont émergé durant les années 2000-2010, celui soutenu par Cohendet et al (2010, 2014) autour de l’articulation de trois niveaux actifs (underground, middleground, upperground) est éclairant. Mais pouvons-nous identifier des régimes urbains d’innovation ? Innove-t-on de la même façon d’une ville à une autre ? Existe-t-il des “routines” d’innovation urbaine locales (gouvernance, développement technologique, participation citoyenne, etc.) ? Qui sont les innovateurs urbains : les membres des milieux créatifs locaux ou des experts spécifiques ? Quel rôle doivent jouer les « communs » dans les dynamiques urbaines d’aujourd’hui ?

Ce premier workshop interroge donc le futur des villes créatives. Qu’étaient-elles ? Que sont-elles devenues ? Les thèmes suivants sont concernés par cet appel : 

  • Géographie de la créativité ;
  • Mesurer la créativité ;
  • Créativité dans les zones périphériques ;
  • Dynamiques de l’entreprenariat artistique ;
  • Valeur locale et globale de la chaîne d’entreprenariat ;
  • Réseaux, communautés et innovation ;
  • Rôle des middlegrounds dans les plateformes de spécialisation croisée ;
  • Cycle de vie et résilience des clusters créatifs ;
  • Modèles d’innovation urbaine ;
  • Industries culturelles et créatives, spécialisation intelligente et inégalités ;
  • Art, technologie et gentrification ;
  • Makers et artistes dans la ville ;
  • Dynamiques des scènes urbaines (culture, technologie, nourriture, musique, etc.) ;
  • Politique industrielle liée aux secteurs créatifs et artistiques
  • Participation culturelle et citoyenne ;
  • Economie et management du changement ;
  • Design urbain, aménagement urbain et activités créatives ;
  • Communs et innovation urbaines

Modalités de soumission

Les propositions de communication consistent en un résumé en français ou en anglais (mais la conférence aura lieu en anglais) et ne doivent pas excéder 3000 caractères (soit environ 500 mots).

Les résumés doivent être soumis au plus tard le 31 mai 2020

par email à clemence.guillemont@univ-angers.fr ou via le site internet du colloque (https://bcc2020.sciencesconf.org/).

Calendrier :

  • Envoi des propositions de communication : 31 mai 2020
  • Avis d’acceptation : 15 juillet 2020
  • Conférence : 1er et 2 avril 2021

Pour tout renseignement complémentaire, s’adresser à : 

Clémence Guillemont, ingénieure d’études pour le programme SCAENA : clemence.guillemont@univ-angers.fr 

Comité scientifique

Charles Ambrosino (Université Grenoble Alpes), Etienne Capron (Université d’Angers), Caroline Chapain (Université de Birmingham), Cécile Clergeau (Université de Nantes), Patrick Cohendet (HEC Montréal), Laurent Devisme (ENSA Nantes), Sandrine Emin (Université d’Angers), Mathias Guérineau (Université de Nantes), Gérôme Guibert (Université Paris 3), François Ménard (PUCA), Hélène Morteau (Université Grenoble Alpes), Montserrat Pareja Eastaway (Université de Barcelone), Dominique Sagot-Duvauroux (Université d’Angers), Raphaël Suire (Université de Nantes), William Straw (McGill), Jean-Paul Thibaud (ENSA Grenoble), Elsa Vivant (Université Paris Est), Sharon Zukin (Brooklyn College et City Université of New-York). 

Comité d’organisation

Charles Ambrosino (Université Grenoble Alpes), Etienne Capron (Université d’Angers), Laurent Devisme (ENSA Nantes), Clémence Guillemont (Université d’Angers), Hélène Morteau (Université Grenoble Alpes), Dominique Sagot-Duvauroux (Université d’Angers), Raphaël Suire (Université de Nantes)

Organisation

The “Beyond Creative Cities” workshop will take place on 1-2 of April 2021 in Nantes. It is organized by the SCAENA (supported by the Agence Nationale de la Recherche) and DEMEXTRA (supported by PUCA – Plan Urbanisme Construction Architecture) research programs. It will be held as part of the "Nantes, European Capital of Innovation" event organized by Nantes Metropole which has been awarded European Capital of Innovation for 2019 notably for its capacity to involve citizens in co-shaping the city. 

Argument

The idea of creative city first emerged in the late 1980s/early 1990s combining three initial ingredients: mapping cultural industries, promoting an innovative design of local public policies and fostering a cultural urban renaissance around strong public investments in art and cultural amenities. Throughout the 2000s, the buzz that surrounded the creative class and industries concepts contributed to a real storytelling and the application of the creative city agenda. If the debates around the creative city were mainly focused on issues of attractiveness, place branding and the clustering of creative activities, they neglected the pioneering postulates which were at the origin of the formulation of what was to become one of the most important urban models of the late twentieth century: the link between creative abilities of people, place-making and the production of innovations and novelties.

Thirty years later, the picture is still confused. As Graeme Evans reminds us, “The creative city imaginary is an evolutionary concept, reflecting post-industrial and cultural ‘turns’, resulting in a hybrid of assemblages and definitions; assemblage in terms of both sociospatial theory, notably in geography, and in the visual art practice of creative construction through ‘found objects’, where the creative city is seen to draw on a city’s cultural assets, ‘offer’ and ‘creative essence’. The latter is often manifested in creative industries and strengths in innovation and design, and in the more experiential buzz and scene associated with contemporary attractive cities.” (Evans, 2017: 311)

The main objective of the workshop is to challenge the creative city idea in the light of the 21st century issues:

1.    Beyond creative classes:  a cooperative society based on maker ethos?

The theory of creative classes associates the creativity of a territory with its ability to attract a category of workers, “the creative class ", capable of solving new and non-routine problems. Sought after by high-tech companies, this class is itself drawn to territories with specific amenities (green cities, culture, open-mindedness and tolerance, etc…). However, the collective dimension of creativity and innovation based on cooperation and citizen participation is eluded. Similarly, a large part of urban innovations is handled by makers involved in their territories and belonging to cooperative communities (Suire, 2019). How to build this “cooperative society” which splits the creative capabilities of a territory between numerous individuals and communities linked together? How do urban configurations, events, spaces and places involve cooperation and production of novelties?    

2.    Beyond creative clusters: some new paths of innovation? 

The creative industries have received considerable attention in recent years. Following the seminal works of Scott (2000), Santagata (2006), Mommaas (2004), Cooke and Lazzeretti, (2008) on cultural or creative clusters, many territories and cities have supported the development of creative activities and encourage the logic of supply chains. It often comes with strong local support to entrepreneurship (media, culture, digital, even academic, etc.) and the design of neighborhoods entirely devoted to innovation or to artistic and start-up activities. These industries are highly innovative and embedded in multiplex networks (social, spatial, economics) which hardly impact the urban balance. But it is now documented that the production of these innovations may involve strong inequalities and lead to an urban crisis (Florida, 2017). To some extent, San Francisco is nowadays the focal point of all these tensions. However, it does not mean that culture and cultural activities have now vanished but the spatial and socio-economic characteristics of artistic novelties emergence have to be questioned in a gentrified city. Artistic residence, brownfield, little scenes or small galleries and perhaps transgression are now challenged by urban transformation. Experimentation, co-elaboration and exhibition are on the move and more scattered than ever. How to follow-up these new forms of emergence? Do they exist? Do we need some new concepts to figure out the endogenous relationships between urban configurations, culture production and culture consumption? Is the Scene concept (Straw, 2015) useful to renew the way we understand where novelties emerge and spill over its neighborhood? 

3.    Beyond creative cities: urban innovation regimes? 

Following Landry’s (2000) initial suggestions about what a creative city could/should be, the evolution of planning towards a less regulatory and a more innovative process is central. The way cities build strategic visions depends on the ability planners develop to sustain experimental and adaptive frameworks. How can ideas circulate from the grassroots of citizen practices to the formal and technocratic habitus of planning? Among the plethoric models that have emerged during the 2000s/2010s, the one championed by Cohendet et al. (2010, 2014) around the articulation of three active layers (underground, middleground, upperground) is enlightening. But can we identify other urban innovation regimes? Do we innovate in the same way from one city to another? Are there local urban innovation “routines” (governance, technology development, community involvement, etc.)? Who are the urban innovators: the members of local creative milieus or specific experts? What role does the “commons” should play in urban dynamics today?         

Overall, this first international workshop questions the future of creative cities: what were they? What will they become? The following themes may be concerned by the call:  

  • Geography of creativity;
  • Measuring Creativity;
  • Creativity in the peripheries;
  • Dynamic of artistic entrepreneurship;
  • Local and global value chain of entrepreneurship;
  • Networks, communities and innovation;
  • Role of middlegrounds as cross-specialization platforms;
  • Creative Cluster lifecycle and resilience;
  • Models of urban innovation;
  • Cultural and Creative Industries, smart specialization and inequalities;
  • Art, technology and gentrification;
  • Makers and Artists in the City;
  • Dynamics of urban scenes (cultural, tech, food, musical, etc);
  • Industrial policy related to creative and artistic sectors;
  • Cultural participation and citizen involvement;
  • Economics and Management of transitions;
  • Urban design, urban planning and creative activities; 
  • Commons and urban innovation

Submissions

Extended abstracts may be submitted in French or English (but the conference will be in English) and should not exceed 500 words.

Papers should be sent to the following e-mail address (clemence.guillemont@univ-angers.fr) or directly to conference website (https://bcc2020.sciencesconf.org/

Key dates

  • Submission deadline: 31 May 2020

  • Notification of acceptance: 15 July 2020
  • Conference: 1-2 April 2021 

For further information about this workshop, please contact Clémence Guillemont clemence.guillemont@univ-angers.fr

Scientific committee 

Charles Ambrosino (Université Grenoble Alpes), Etienne Capron (Université d’Angers), Caroline Chapain (University of Birmingham), Cécile Clergeau (Université de Nantes), Patrick Cohendet (HEC Montréal),  Laurent Devisme (ENSA Nantes), Sandrine Emin (Université d’Angers), Mathias Guérineau (Université de Nantes), Gérôme Guibert, (Université Paris 3), François Ménard (PUCA), Hélène Morteau (Université Grenoble Alpes), Montserrat Pareja Eastaway (University of Barcelona), Dominique Sagot-Duvauroux (Université d’Angers), Raphaël Suire (Université de Nantes), William Straw (McGill), Jean Paul Thibaud (ENSA Grenoble), Elsa Vivant (Université Paris Est), Sharon Zukin (Brooklyn College & City University of New York). 

Local Organizers

Charles Ambrosino (Université Grenoble Alpes), Etienne Capron (Université d’Angers), Laurent Devisme (ENSA Nantes), Clémence Guillemont (Université d’Angers), Hélène Morteau (Université Grenoble Alpes), Dominique Sagot-Duvauroux (Université d’Angers), Raphaël Suire (Université de Nantes).

Lieux

  • Nantes, France (44)

Dates

  • dimanche 31 mai 2020

Mots-clés

  • ville créative, cluster, innovation

Contacts

  • Clémence Guillemont
    courriel : clemence [dot] guillemont [at] univ-angers [dot] fr

Source de l'information

  • Clémence Guillemont
    courriel : clemence [dot] guillemont [at] univ-angers [dot] fr

Licence

Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Beyond creative cities – people, places, innovation », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 10 mars 2020, https://calenda-formation.labocleo.org/756205

Archiver cette annonce

  • Google Agenda
  • iCal
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search