Calenda - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales
Publié le lundi 09 mars 2020
Résumé
Quelle place l’écrit occupait-il en Europe, du XIIe au XVIIe siècle, dans l’exercice et la symbolique du pouvoir ? Le recours, de plus en plus intense, aux techniques de création et de conservation de l’écrit documentaire par le Prince, les puissants et leurs administrations au Moyen Âge classique et au premier âge moderne est une problématique désormais entrée de plein pied dans l’agenda de l’historien. De manière significative, l’agrégation d’histoire vient précisément d’inclure ce champ de recherche dans l’une de ses questions. De même, il a fait l’objet de quatre volumes collectifs récemment accueillis dans la collection Études et rencontres de l’École des chartes.
Annonce
Ce cycle éditorial présente entre autres les nouvelles publications de l’École des chartes et du CTHS.
Programme des prochaines conférences
Mardi 10 mars 2020, 17h30 :
« Écrits du pouvoir, pouvoirs de l’écrit (XIIe-XVIIe s.) » avec
- Olivier Canteaut, maître de conférences à l’École nationale des chartes,
- Olivier Guyotjeannin, professeur d’Histoire des institutions, diplomatique et archivistique médiévales à l’École nationale des chartes,
- Olivier Mattéoni, professeur d’histoire du Moyen Âge à l’École d’histoire de la Sorbonne, et
- Johann Petitjean, maître de conférence en Histoire à l’Université de Poitiers
Présentation
Quelle place l’écrit occupait-il en Europe, du XIIe au XVIIe s., dans l’exercice et la symbolique du pouvoir ? Le recours, de plus en plus intense, aux techniques de création et de conservation de l’écrit documentaire par le Prince, les puissants et leurs administrations au Moyen Âge classique et au premier âge moderne est une problématique désormais entrée de plein pied dans l’agenda de l’historien. De manière significative, l’agrégation d’histoire vient précisément d’inclure ce champ de recherche dans l’une de ses questions. De même, il a fait l’objet de quatre volumes collectifs récemment accueillis dans la collection Études et rencontres de l’École des chartes.
Les responsables de ces volumes débattront des principales conclusions qui en ressortent : jusqu’où la modernité documentaire que l’on est tenté de voir partout accompagne-t-elle et éclaire-t-elle la genèse de l’État moderne ? Quelles intentions est-on en droit de mettre derrière l’apparence d’une circulation rapide et capillaire des innovations et des emprunts ? En quoi ces outils, souvent créés dans la hâte, exploités avec inertie, inégalement conservés, sont-ils tributaires de l’intervention des plus hauts personnages, de la mise en œuvre de techniques intellectuelles éprouvées ? En un mot, comment l’écrit documentaire s’articule-t-il avec le pouvoir, en des configurations sans cesse remodelées ?
Liste des quatre ouvrages
- L’Art médiéval du registre. Chancelleries royales et princières (2018)
- Jean de Berry et l’écrit. Les pratiques documentaires d'un fils de roi de France (coéd. avec les éditions de la Sorbonne, 2018)
- Le discret langage du pouvoir. Les mentions de chancellerie du Moyen-Âge au XVIIᵉ s. (2019)
- Écritures grises. Les instruments de travail des administrations (XIIᵉ-XVIIᵉ s.) (coéd. avec l’École française de Rome, 2019)
Mardi 24 mars 2020, 18h
« Objets de cinéma : de Marienbad à Fantômas », avec
Joséphine Jibokji, maître de conférences en études cinématographiques à l’université de Lille, et Joël Daire, directeur délégué du patrimoine de la Cinémathèque française
Présentation
Les objets de cinéma, ce sont les ruines fardées par Jean-Luc Godard, la statue ineffable de L’Année dernière à Marienbad, la ville toute de verre et d’acier de Jacques Tati, le portrait animé de Pierre Étaix ou encore la Joconde duchampienne de Michel Audiard et même la DS Pop de Fantômas… L’étude qu’en livre l’auteur fait du cinéma de fiction un appareil théorique et critique qui revisite l’histoire de l’art, nous invitant à redécouvrir l’exubérance formelle et les révolutions artistiques des années 1960. Ainsi considéré, le film devient le lieu privilégié du récit des rencontres entre les arts plastiques et le cinéma.
Mardi 31 mars 2020, 18h
« Du livre à la finance. Crédit et discrédit de la librairie parisienne au XIXe siècle », avec
- Viera Rebolledo-Dhuin, professeur d’histoire-géographie en espagnol aux lycées Montaigne et Camille-Sée à Paris
Présentation
Sous la monarchie de Juillet affaiblie par de multiples tensions, les crises politiques, économiques et commerciales suscitent un sentiment de défiance générale et une paralysie du crédit. Particulièrement touchée au moment de son expansion, la librairie parisienne connaît une profonde mutation qui se manifeste par une série de faillites au caractère paradoxal. Cette situation donne lieu à une mobilisation importante des acteurs du livre en quête de solutions : en 1847, le Cercle de la Librairie est créé, tandis que le Sous-comptoir d’escompte de la librairie voit le jour l’année suivante. Autrement dit, l’ensemble des structures financières de ce secteur s’en trouve transformé. En s’appuyant sur différents corpus de sources (dossiers de faillites et de brevets, Bottins du commerce, archives de la Banque de France…), cette étude prosopographique rend visible un espace professionnel hiérarchisé dans ses dimensions géographiques et économiques. Elle met en évidence les liens de solidarité comme de dépendance entre gens du livre et gens de finance.
Catégories
- Histoire (Catégorie principale)
Lieux
- salle Léopold-Delisle - 65, rue de Richelieu
Paris, France (75002)
Dates
- mardi 10 mars 2020
- mardi 31 mars 2020
- mardi 24 mars 2020
Mots-clés
- écrit, pouvoir
Contacts
- Géraldine Hue
courriel : geraldine [dot] hue [at] chartes [dot] psl [dot] eu
Source de l'information
- Géraldine Hue
courriel : geraldine [dot] hue [at] chartes [dot] psl [dot] eu
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« Quatrième de couverture », Cycle de conférences, Calenda, Publié le lundi 09 mars 2020, https://calenda-formation.labocleo.org/756922