Inserat
Coordinación del dossier
- Javier Jurado (Universidad de Lille)
- Virginie Gautier N’Dah-Sékou (Universidad de Paris-Est Créteil)
Presentación
Como señalara Walter Benjamin tras la primera Guerra mundial la comunicación de la experiencia se caracteriza por la ausencia de autenticidad, por su pobreza. La guerra, con su sobrecarga de imágenes propagandísticas para quienes se encontraban en la retaguardia y terriblemente reales para los que se encontraban en el frente, produjo un embotamiento en el discurso ordinario, abrumado por la escala que había adquirido la destrucción guiada por el progreso. El lenguaje visual se veía obligado a buscar nuevos cauces una vez finalizado el conflicto.
En este sentido los años de entreguerras en los países industrializados significaron la eclosión de los movimientos vanguardistas y la confirmación del cinematógrafo como el medio de comunicación emergente de la sociedad de masas. El conformismo político denunciado por Charles Maier – que hablaba más bien de conservadurismo y corporativismo burgués – encontraba en la industria cultural y la sociedad de consumo con un conveniente aliado tras las turbulencias revolucionarias de 1917. Mientras que en Estados Unidos Griffith ponía las bases de una gramática propia al cine con su polémico Birth of a Nation (1915), los artistas de vanguardia europeos transformaban su curiosidad por esta imagen en movimiento en desconfianza: no en vano con el estreno de la expresionista El gabinete del doctor Caligari (Robert Wiene, 1920) el cine adquiría una nueva legitimidad como séptimo arte.
Se abre una etapa profundamente autorreflexiva en el mundo del celuloide, una búsqueda de modelos visuales que desembocan en la aparición del sonoro y el definitivo triunfo del canon hollywoodiense en la década de 1930. Flaherty, Kuleshov, Vertov, Man Ray, René Clair o Val de Omar en España, interrogan, experimentan y desafían los procesos narrativos en un diálogo con las vanguardias artísticas en la génesis de nuevos géneros y formatos consagrados en los Nanook, Le retour à la raison, El acorazado Potemkin... Del mismo modo en 1927 se estrena Berlín, sinfonía de una gran ciudad del pintor Walther Ruttmann siguiendo la estela de los Manhattan, Sao Paulo... y reivindicando una cultura cosmopolita a la que pronto el propio Ruttmann renunciará de la mano de Leni Riefensthal. Precisamente en 1927 que otro alemán, Fritz Lang, estrena su distopía urbana Metrópolis advirtiendo sobre la amenaza totalitaria que posibilita el desarrollo tecnológico.
Lang nos muestra una ciudad global, como lo hace Vertov en su Hombre de la cámara ignorando la tensión entre nacionalismo y cosmopolitismo que tentaba a artistas y cineastas de estos años de reacción corporativista. Así la inauguración de los estudios Cinecittá, las “Directivas para la industria cinematográfica” de Lenin o la censura del Directorio de Miguel Primo de Rivera mostraban la toma de conciencia de las autoridades acerca del alcance del nuevo medio. De este modo Fabrice D’Almeida advierte de la transformación de arte en propaganda con el estallido de la guerra civil española en 1936, año en el que Benjamin confirma la definitiva derrota del ser humano por la máquina en su primera versión de la Obra de arte en la época de su reproductibilidad técnica y de la última aparición del vagabundo Charlot ahora convertido en proletario que se todavía resiste a hablar diez años después del estreno del Jazz Singer (Alan Crosland).
Nos interesaría, pues, en este dossier explorar la relación entre la crisis del sistema liberal que sucede a la Gran Guerra y la utilización del arte y de la imagen como medios de comunicación política, sin dejar de lado los discursos nacionalistas, de género y de clase que éstos vehiculaban y que reflejan las transformaciones políticas y económicas que supusieron los años de posguerra.
El arte y el cine nos permiten observar procesos como la urbanización acelerada, la electrificación y revolución del motor de explosión, la incorporación de la mujer al mercado laboral asalariado o la lucha de clases, los cuales alimentan la inseguridad y la ansiedad de las sociedades industrializadas que se refugian crecientemente en el proteccionismo económico y el corporativismo.
Las contribuciones serán invitadas a tratar los siguientes aspectos en el periodo señalado:
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Diálogos entre artes visuales y cine
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Sociedad y espectáculos de masas
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Política y cine
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Recepción y alcance de los discursos audiovisuales
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Representación, roles de género y cultura popular
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Nacionalismo y cosmopolitismo en el cine
Modalidades de propuesta
Propuestas en castellano, francés o inglés de no más de 400 palabras y una biografía de 100 palabras deben ser enviadas a cine.imagen.politica@gmail.com
antes del miércoles 30 de septiembre de 2020
La fecha límite para la entrega de manuscritos es el viernes 30 de julio de 2021, para una publicación en la revista Hispania Nova en la primavera de 2022.
Coordonnateurs du dossier
- Javier Jurado (Université de Lille)
- Virginie Gautier N’Dah-Sékou (Université de Paris-Est Créteil)
Présentation
Comme l’a indiqué Walter Benjamin après la Première Guerre mondiale, la communication de l’expérience se caractérise par son absence d’authenticité, par sa pauvreté. Avec son excès d’images de propagande pour ceux qui se trouvaient à l’arrière des tranchées, des images pourtant terriblement réelles pour les soldats au front, la Grande Guerre produisit un émoussement du discours ordinaire, dépassé par la démesure de la destruction menée au nom du progrès. À la fin du conflit, le langage visuel se trouvait dans l’obligation de rechercher de nouvelles voies.
C’est ainsi que dans les pays industrialisés, l’entre-deux-guerres signifia l’éclosion de mouvements avant-gardistes et la confirmation du cinéma comme moyen de communication émergent de la société de masse. Le conformisme politique dénoncé par Charles Maier – qui parlait plutôt de conservatisme et de corporatisme bourgeois – trouvait dans l’industrie culturelle et dans la société de consommation un allié opportun après les troubles révolutionnaires de 1917. Tandis qu’aux Etats-Unis Griffith posait les bases d’une grammaire cinématographique avec son œuvre polémique Naissance d’une nation (1915), les artistes d’avant-garde européens passaient de la curiosité envers l’image en mouvement à la défiance: c’est avec la sortie du film expressioniste Le cabinet du Docteur Caligari (Robert Wiene, 1920) que le cinéma acquiert une nouvelle légitimité en tant que septième art.
S’ouvre alors une étape profondément auto-réflexive dans le monde du celluloïd, une recherche de modèles visuels qui débouchent sur l’apparition du cinéma parlant et le triomphe définitif des canons hollywoodiens dans les années 1930. Flaherty, Kuleshov, Vertov, Man Ray, René Clair ou Val del Omar en Espagne, interrogent, expérimentent et mettent à l’épreuve les procédés narratifs, dans un dialogue avec les avant-gardes artistiques, en donnant naissance à de nouveaux genres et de nouveaux formats avec Nanouk l’Esquimau, Le retour à la raison, Le cuirassé Potemkine... De la même façon, en 1927 sort Berlin, symphonie d’une grande ville du peintre Walther Ruttmann, dans la lignée des Manhattan, Sao Paulo...; un film qui revendique une culture cosmopolite à laquelle Ruttmann lui-même renoncera rapidement sous l’influence de Leni Riefensthal. C’est justement en 1927 qu’un autre Allemand, Fritz Lang, réalise sa dystopie urbaine Metropolis, avertissement face à une menace totalitaire permise par le développement technologique.
Lang nous montre une ville globale, comme le fait Vertov dans son Homme à la caméra, en ignorant la tension entre le nationalisme et le cosmopolitisme qui séduit les artistes et cinéastes de ces années de réaction corporatiste. Ainsi l’inauguration des studios Cinecittá, les “Directives pour l’industrie cinématographique” de Lénine ou encore la censure exercée par le Directoire de Miguel Primo de Rivera montrent-elles la prise de conscience par les autorités de la portée de ce nouveau média. Fabrice D’Almeida souligne précisément la transformation de l’art en propagande avec le début de la Guerre civile espagnole en 1936, l’année même où Walter Benjamin confirme la défaite définitive de l’être humain face à la machine dans sa première version de L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, et où le vagabond Charlot fait sa dernière apparition, désormais transformé en un prolétaire qui refuse toujours de parler, dix ans après le Chanteur de jazz de Alan Crosland.
Dans ce dossier, il s’agira donc d’explorer la relation entre la crise du système libéral qui suit la Grande Guerre et l’utilisation de l’art et de l’image comme moyens de communication politique, sans négliger les discours nationalistes, de genre et de classe que ceux-ci ont pu véhiculer et qui reflètent les transformations politiques et économiques de l’entre-deux-guerres.
L’art et le cinéma nous permettent d’observer des processus comme l’urbanisation accélérée, l’électrification et la révolution du moteur à explosion, l’intégration de la femme au monde du travail ou la lutte des classes, lesquels ont alimenté l’insécurité et l’angoisse des sociétés industrialisées qui se réfugient de plus en plus dans le protectionnisme économique et le corporatisme.
Sont attendues des contributions traitant les aspects suivants (dans le cadre spatio-temporel indiqué) :
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Dialogues entre les arts visuels et le cinéma
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Société et spectacles de masses
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Politique et cinéma
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Réception et portée des discours audiovisuels
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Représentations genrées, rôles de genre et culture populaire
- Nationalisme et cosmopolitisme au cinéma
Modalités de proposition
Les propositions d’articles en espagnol, français ou anglais, d’un maximum de 400 mots et accompagnées d’une biographie de 100 mots, devront être envoyées à l’adresse cine.imagen.politica@gmail.com
avant le mercredi 30 septembre 2020
La date limite de remise des articles complets est le vendredi 30 juillet 2021, pour un numéro à paraître au printemps 2022.
Scientific coordinators
- Javier Jurado (University of Lille)
- Virginie Gautier N’Dah-Sékou (University of Paris Est–Créteil)
Presentation
After WWI Walter Benjamin pointed out that the communication of experience had deteriorated, lacked authenticity. War, with its overload of propaganda images for those on the home front and terribly real for those on the actual front, dulled ordinary discourse overwhelmed by the scale of the progress-driven destruction. Visual language was forced to find new directions once the conflict ended.
As part of that effort, the dawn of avant-garde movements and the confirmation of cinema as the media of mass society emerged in the interwar years in industrialised countries. Political conformism denounced by Charles Maier, who identifies instead bourgeois conservatism and corporatism, found in the culture industry and consumer society an important ally after the revolutionary turbulences of 1917. While in the United States D.W.Griffith fixed the basis of a particular cinematographic grammar with his controversial Birth of a Nation (1915), European avant-garde artists turned their curiosity distrustfully towards the moving image: it was in fact with the première of The Cabinet of Dr. Caligari (1920) that cinema obtained a new legitimacy as the seventh art.
A profoundly self-reflexive period opened in cinema, a quest for visual patterns (models) that led to ‘talkies’ and the definitive triumph of Hollywood’s canon in the 1930s. Flaherty, Kuleshov, Vertov, Man Ray, René Clair or Val de Omar in Spain questioned, experimented and defied narrative procedures in a dialogue with the avant-gardes that resulted in new genres and formats consecrated in Nanook of the North, Le retour à la raison, Battleship Potemkin... Likewise in 1927 Berlin, Symphony of a Great City was premiered by former painter Walther Ruttman in a dialogue with Manhattan, Sao Paulo and others, defending a cosmopolitan culture that he himself renounced hand in hand with Leni Riefensthal. It was precisely in 1927 that another German, Fritz Lang, released its urban dystopia Metropolis warning of the totalitarian menace that technological development made possible.
Lang showed global city, just like Vertov in his Man with a movie camera, ignoring the tensions between nationalism and cosmopolitism which were tempting artists and producers in those years of corporatist reaction. In that sense the inauguration of Cinecittá, Lenin’s Directive on the Film Business or the censorship of Miguel Primo de Rivera’s dictatorship showed the authorities’ awareness of the powers of these new media. Fabrice D’Almeida therefore warns of the transformation of art in propaganda with the brake of the Spanish civil war in 1936. The same year Benjamin confirmed the defeat of human beings by the machine in his Work of Art in the Age of Mechanical Reproduction. The same year again, the Little Tramp became a proletarian who refused to talk a decade after the premiere of Alan’s Crossland The Jazz Singer.
In this publication we would like to explore the relation between the post-1918 crisis of the liberal system and the use of art and image as political media including its nationalist, gender and class discourses since they reflect the political and economic transformations of the post-war years.
Art and cinema allow us to observe processes such as accelerated urbanisation, electrification and the automobile revolution, the incorporation of women into the waged- labour market or class struggles, all of which fed the insecurity and anxiety of industrialised societies which sought shelter in growing protectionism and corporatism.
Contributions in English or Spanish are invited for a special issue of the journal Hispania Nova to address the following facets of the period 1918-1936 in the West:
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Dialogues between visual arts and cinema
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Society and mass spectacles
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Politics and cinema
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Reception and reach of audio-visual discourses
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Representation, gender roles and popular culture
- Nationalism and cosmopolitanism in cinema and/or art
Submission Guidelines
Proposals in English, French or Spanish of no more than 400 words and a biography of 100 words should be submitted to cine.imagen.politica@gmail.com
Before Wednesday 30th September 2020.
The deadline for full articles will be Friday 30th July 2021.