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Les sciences humaines et sociales en Amérique latine, 1950-2020

Las ciencias humanas y sociales en América latina, 1950-2020

The humanities and social sciences in Latin America, 1950-2020

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Publié le jeudi 11 juin 2020

Résumé

L’histoire des sciences humaines et sociales en Amérique latine a donné lieu, notamment à partir des années 1990, à une littérature abondante, très majoritairement en langue espagnole. Cette historiographie constitue le contexte des acquis et des lacunes au regard duquel des questionnaires et des objets d’enquête peuvent être redéfinis, prolongés ou revisités. C’est l’objectif de ce dossier de la Revue d’histoire des sciences humaines qui souhaite contribuer à explorer, dans une démarche résolument historienne, des voies d’un continent intellectuel dont il ne s’agit pas de poser le périmètre a priori.

La historia de las ciencias humanas y sociales en América Latina ha dado lugar, sobre todo desde los años noventa, a una literatura abundante, en su mayoría en español. Esta historiografía constituye el contexto de referencia respecto del cual se pueden redefinir o reorganizar enfoques, problemas y objetos de investigación. Tal es el objetivo de este dossier de la Revue d’histoire des sciences humaines, que pretende contribuir a explorar, en una perspectiva netamente histórica, vertientes de un continente intelectual cuyo perímetro, lejos de ser un dato que pueda establecerse a priori, representa en sí mismo un objeto de análisis. 

Annonce

Dossier coordonné par Rafael Mandressi

Argumentaire

L’histoire des sciences humaines et sociales en Amérique Latine a donné lieu, notamment à partir des années 1990, à une littérature relativement abondante, sans être massive, très majoritairement en langue espagnole. Cette historiographie, ses reliefs, ses accents, ses zones de densité – thématiques, méthodologiques –, constituent le contexte des acquis et des lacunes au regard duquel des questionnaires et des objets d’enquête peuvent être redéfinis, prolongés ou revisités.

C’est l’objectif de ce dossier de la Revue d’histoire des sciences humaines, qui souhaite contribuer à explorer, dans une démarche résolument historienne, des voies d’un continent intellectuel dont il ne s’agit pas de poser le périmètre a priori. Il s’agit plutôt d’en faire un lieu d’interrogations. Sur le plan disciplinaire, d’abord, car ce que l’on désigne, en français, par « sciences humaines et sociales », non seulement recouvre des réalités plurielles et changeantes, mais l’usage de l’expression elle-même est peu répandu dans les mondes hispanophone et lusophone, où prédomine celui de ciencias sociales. Or le répertoire des disciplines qui en font partie se décline diversement selon les lieux et les moments, au gré des traditions académiques nationales, des cristallisations institutionnelles et de leurs évolutions.

Le périmètre spatial est lui aussi à questionner. Si dans la littérature des sciences humaines et sociales – y compris historiographique – l’Amérique Latine est une catégorie universellement mobilisée, elle reste faiblement problématisée, pour elle-même et en relation aux enjeux spécifiques qui sont étudiés. Aussi assiste-t-on à un usage quasiment réifié par défaut, renvoyant à une entité que l’on suppose géographique, parfois aussi culturelle, sans que ses contours ni sa pertinence en tant qu’unité d’analyse ne soient précisément explicités ni véritablement justifiés. Il importe par conséquent de souligner que la référence à l’Amérique Latine dans l’intitulé de ce dossier n’est autre chose qu’une hypothèse et n’implique aucune définition a priori concernant ce que l’adjectif « Latine » pourrait signifier en tant que caractérisation recevable, si tant est qu’elle puisse l’être. On notera en tout cas que les effets d’une nomenclature indécise ne sont pas complètement anodins, ne serait-ce que dans la détermination des limites de l’espace qu’elle est censée désigner : que faire de la Jamaïque, de Belize ou de Surinam, par exemple ? Si le seul ou le principal critère de la latinité était la langue, rien n’obligerait à exclure la Guyane – c’est-à-dire un territoire appartenant à la République française – ou le Québec. Plus directement liée à la thématique de ce dossier, et sans doute plus sensible par certains aspects mais extrêmement intéressante à affronter, est la question de l’ouverture possible du champ de l’enquête à une partie de la production en sciences humaines et sociales dans certains campus universitaires aux États-Unis, notamment en raison du poids relatif croissant des chercheurs d’origine hispano-américaine dans la démographie académique états-unienne des dernières décennies.

Aussi le terrain est-il miné idéologiquement, au point qu’il n’est pas inutile d’insister sur la différence cruciale qui existe entre l’étude historique des sciences humaines et sociales en Amérique Latine – même en mettant entre parenthèses la discussion spatiale – et une histoire visant à rendre compte de l’existence (ou l’émergence) de sciences humaines et sociales spécifiquement latino-américaines, c’est-à-dire caractérisées par une autonomie épistémique quelconque, ou la traduisant. À ce sujet, un débat ancien et par moments vivace a porté, de fait, sur ce que ces sciences humaines et sociales « latino-américaines » pourraient être, sur la nécessité et/ou la viabilité de les porter comme projet, sur les outils susceptibles de les faire émerger. Voilà encore un objet d’enquête, à nourrir, entre autres, avec les bilans critiques faisant état de la « dépendance » ou de l’« aliénation » intellectuelles, voire la « colonialité » du savoir en Amérique Latine. Les plaidoyers ne manquent pas non plus en faveur de ce qui est perçu comme des signes de vitalité d’un pensamiento social latinoamericano ou d’une southern theory, décelables dans les itinéraires de telle ou telle discipline, de certains secteurs de la recherche, d’entreprises scientifiques revendiquées ou se revendiquant comme prometteuses en ce sens, plus ou moins localisées dans des institutions, des villes ou des pays particuliers.

Ce dossier de la RHSH n’a évidemment pas vocation à accueillir des prises de position dans ces débats et controverses, mais, le cas échéant, des analyses reconstruisant leurs logiques, leurs cadres politiques et idéologiques, leurs articulations et interactions avec les théories de la dépendance ou la sociologie du développement, leurs liens avec la création de structures institutionnelles, nationales ou internationales, académiques, d’expertise, gouvernementales ou hybrides.

Nous avons choisi de limiter l’intervalle chronologique concerné par le dossier à la période allant de 1950 à nous jours. Toute borne temporelle est certes discutable et comporte une part irréductible d’arbitraire ; celle-ci obéit en tout cas au souci de situer le terminus a quo à un moment où l’usage du syntagme « sciences sociales » (ciencias sociales, ciências sociais) est déjà largement stabilisé au sein du paysage intellectuel et institutionnel hispano- et lusophone du continent. Ceci cherche à éviter les rétrospections généalogiques visant à retracer des filiations supposées des sciences sociales qui feraient remonter leurs origines, leurs racines ou leurs prémices à ce qui ne se disait pas en ces termes ni ne se reconnaissait comme telles. Si on souhaite rester décidément à l’écart des récits dénichant ici ou là des sciences sociales avant la lettre et peuplant l’espace historique de précurseurs qui s’ignoraient, ces mêmes récits, lorsqu’ils sont produits par les acteurs eux-mêmes, constituent en revanche des matériaux à traiter : l’étude des « généalogies indigènes », pour ainsi dire, est en effet à même d’apporter des éclairages sur la construction de traditions et d’identités professionnelles et intellectuelles.

Dans un registre voisin, l’historiographie des sciences humaines et sociales en Amérique Latine reste à analyser en tant que telle, afin de mettre au jour, par exemple, dans quelle mesure elle est sous-tendue par le critère national, à quel point elle privilégie les histoires disciplinaires et, le cas échéant, quel est le poids relatif des unes et des autres – la sociologie et les sciences politiques arrivant en tête. Il s’agirait aussi de se demander comment dans cette historiographie on fait jouer le comparatif et quels sont ses usages, quelle est la part consacrée à des acteurs individuels, etc.

Inscrites dans ce cadre général, que l’on veut spécialement attentif aux pratiques, aux lieux et aux acteurs, les contributions proposées pourront porter sur des thématiques comme celles esquissées dans ce qui précède, auxquelles on ajoutera, à titre indicatif :

Le rôle des institutions et les processus d’institutionnalisation disciplinaire, envisagés aussi bien à travers des études de cas qu’en visant les trames d’interpénétration et/ou d’interaction institutionnelles, à plusieurs échelles. Ainsi, les articles proposés peuvent porter, par exemple, sur :

  • les créations et les transformations des départements et des carrières universitaires ;
  • les associations professionnelles – locales, nationales ou à l’échelle du continent, comme l’Asociación latinoamericana de sociología (ALAS, créée en 1950) ou la plus récente Asociación latinoamericana de ciencia política (ALACIP, 2002), entre autres ;
  • les institutions internationales telles que la Facultad latinoamericana de ciencias sociales (FLACSO, 1957), le Centro latinoamericano de investigaciones en ciencias sociales (1957) et/ou le Consejo latinoamericano de ciencias sociales (CLACSO, 1967), mais aussi la Comisión económica para América Latina de l’ONU (CEPAL, 1948).
  • les congrès, colloques et manifestations scientifiques organisés par ces institutions depuis leur création.

L’édition et les circuits de publication et de diffusion de la production scientifique, ce qui peut conduire à étudier, entre autres et de façon non exclusive :

  • les supports (livres, revues, publications numériques, voire littérature grise produite par des organismes nationaux et/ou internationaux, dont les institutions mentionnées dans le point précédent), leurs évolutions respectives en termes quantitatifs, leur rôle dans les systèmes de recrutement et d’évaluation académiques ;
  • les créations de collections, de titres de revues et leur espérance de vie ;
  • la constitution et les évolutions de pôles éditoriaux (Mexico, Buenos Aires, Santiago, Rio de Janeiro) en relation avec le profil et la circulation des publications ;
  • les bases de données et bouquets numériques tels que Latindex (créée en 2008), Redalyc (Red de Revistas Científicas de América Latina y el Caribe, España y Portugal, 2002) ou la bibliothèque numérique Scielo (Scientific Electronic Library Online) créée au Brésil en 1997.

La question des langues, qui renvoie au point précédent mais peut être posée en interrogeant plus spécifiquement les stratégies de traduction, la place de l’anglais et du plurilinguisme ou, dans un autre versant, les relations entre les pays hispanophones et le Brésil.

Les politiques de la recherche, au regard desquelles on pourra examiner :

  • les structures et systèmes nationaux d’organisation de la recherche en sciences humaines et sociales, leur création, leur fonctionnement et leurs réformes éventuelles ;
  • les programmes de coopération internationale, les politiques qui les ont inspirés et leurs dispositifs de mise en œuvre ;
  • les instruments financiers, permanents ou ad hoc, nationaux ou supranationaux, et leur influence dans les orientations de la production intellectuelle ;
  • le rôle joué en ce sens par des fondations philanthropiques, comme la Rockefeller Foundation.

Les échanges, enfin, saisis à travers la mobilité des acteurs, la circulation de textes et/ou les implantations institutionnelles, notamment entre les espaces latino-américains et d’autres régions du monde.

L’ensemble des suggestions évoquées dans le texte de cet appel ne constituent pas, de toute évidence, des questionnaires étanches. Elles permettent – appellent, souvent – des interconnexions diverses et des éclairages réciproques. Leur fonction est surtout d’indiquer, à travers la mention d’un certain nombre de thématiques, la teneur qu’on voudrait donner au dossier, fondamentalement axé sur les dynamiques situées des savoirs, dans une perspective d’histoire sociale, politique et culturelle des sciences.

Consignes

Des propositions d’article (3 000 signes maximum), en anglais, en français, en espagnol ou en portugais, sont à envoyer

avant le 15 décembre 2020

à l’adresse suivante : rafael.mandressi@cnrs.fr.

Les articles seront ensuite à envoyer, à la même adresse électronique, avant le 15 juin 2021.

Le dossier paraîtra courant 2022. La revue publie des articles en anglais et en français, de 40 000 à 60 000 signes (espaces comprises).

Les consignes éditoriales sont disponibles sur le site de la revue : https://journals.openedition.org/rhsh/1273.

Argumento

La historia de las ciencias humanas y sociales en América Latina ha dado lugar, sobre todo desde los años noventa, a una literatura relativamente abundante, sin ser masiva, en su mayoría en español. Esta historiografía, sus relieves, sus acentos, sus áreas de densidad – temáticas, metodológicas –, constituye el contexto de referencia respecto del cual se pueden redefinir o reorganizar enfoques, problemas y objetos de investigación.

Tal es el objetivo de este dossier de la Revue d’histoire des sciences humaines, que pretende contribuir a explorar, en una perspectiva netamente histórica, vertientes de un continente intelectual cuyo perímetro, lejos de ser un dato que pueda establecerse a priori, representa en sí mismo un objeto de análisis. A nivel disciplinario, en primer lugar, porque lo que en francés se denomina “ciencias humanas y sociales” no sólo abarca realidades plurales y cambiantes, sino que la propia expresión no tiene un uso extendido en los mundos de habla hispana y portuguesa, donde predomina el sintagma “ciencias sociales”. A su vez, el repertorio de disciplinas que las componen varía según el lugar de que se trate, así como a lo largo del tiempo, de acuerdo con las tradiciones académicas nacionales, los avatares de la cristalización institucional y su evolución.

El perímetro espacial, por su parte, también es problemático. Si bien la categoría “América latina” es de uso casi universal en la literatura de las ciencias humanas y sociales – incluida la historiografía –, se recurre a ella mayormente sin someterla a discusión y, por ende, sin poner en tela de juicio su pertinencia, tanto en sí misma como en relación con los asuntos específicos a estudio. Se asiste así a una reificación por defecto, que remite a una entidad que se asume como geográfica, en ocasiones también cultural, sin que sus contornos o su aptitud como unidad de análisis se expliciten con precisión. Importa subrayar, por lo tanto, que la referencia a América latina en el título de este dossier debe ser entendida como una hipótesis y no implica una adhesión tácita a ningún supuesto en cuanto a lo que el adjetivo “latina” pueda significar como caracterización de recibo. En todo caso, no está de más indicar que los efectos de una nomenclatura indecisa no son anodinos, aunque sólo se trate de determinar los límites del espacio que pretende designar: ¿qué hacer con Jamaica, Belice o Surinam, por ejemplo? Si el único o principal criterio de “latinidad” fuese el idioma, no habría razón para excluir a Guyana – es decir, a un territorio perteneciente a la República Francesa – o a Quebec. Más directamente vinculado con el tema de este dossier, y sin duda más delicado de tratar en algunos aspectos, sería considerar en qué condiciones podría justificarse la inclusión de ciertos sectores de la producción académica estadounidense en el espacio “latinoamericano” de las ciencias humanas y sociales, particularmente en virtud del peso relativo creciente de los investigadores de origen hispanoamericano en la demografía universitaria de ese país.

Se trata a todas luces de un campo minado ideológicamente, a tal punto que quizá convenga insistir sobre la diferencia crucial que existe entre las ciencias humanas y sociales en América Latina – aun dejando a un lado la discusión geográfico-espacial – y una historia que apunte a dar cuenta de la existencia (o de la emergencia) de ciencias humanas y sociales específicamente latinoamericanas, es decir caracterizadas por alguna suerte de autonomía epistémica. Un viejo y a veces acalorado debate se ha centrado, de hecho, en las segundas, esto es, en qué pueden o podrían consistir las ciencias sociales “latinoamericanas”, en la necesidad y/o viabilidad de plantear su elaboración como proyecto, en los instrumentos capaces de propiciar su aparición o consolidación. Este debate es por cierto un tema posible de investigación, cuyo tratamiento implicaría echar mano, entre otras fuentes, a las evaluaciones críticas que hacen caudal de la “dependencia”, la “alienación” o incluso el carácter “colonial” del conocimiento en América Latina, en el marco de discusiones acerca de la relación entre autonomía cultural y pensamiento periférico. Tampoco faltan, a la inversa, los alegatos a favor de lo que se cree percibir como signos de vitalidad de un “pensamiento social latinoamericano” o de una “southern theory”, detectados en las orientaciones de tal o cual disciplina o en los rumbos adoptados por ciertos campos de investigación, eventualmente asociados a instituciones específicas, a los que se atribuyen rasgos prometedores en ese sentido.

El propósito de este dossier de la RHSH no es, huelga decirlo, acoger tomas de partido en estos debates y controversias, sino, llegado el caso, análisis destinados a reconstruir sus lógicas, sus marcos políticos e ideológicos, sus articulaciones e interacciones con las teorías de la dependencia o la sociología del desarrollo, sus vínculos con la creación de estructuras institucionales, nacionales o internacionales, académicas, de experticia, gubernamentales o híbridas.

Hemos decidido limitar el intervalo cronológico del dossier al período comprendido entre 1950 y la actualidad. Cualquier frontera temporal es ciertamente discutible y contiene una parte irreductible de arbitrariedad; la que se plantea aquí obedece en todo caso a la voluntad de ubicar el terminus a quo en un momento en que el uso de la expresión “ciencias sociales” (y/o ciências sociais) ya se ha estabilizado en el paisaje intelectual e institucional de habla hispana y portuguesa del continente. Se trata de evitar retrospecciones genealógicas destinadas a trazar supuestas filiaciones de las ciencias sociales en busca de orígenes, raíces o primicias en actividades intelectuales que no se designaban así ni eran reconocidas como tales. Si bien deseamos permanecer decididamente al margen de las narraciones que descubran aquí o allá ciencias sociales ante litteram y pueblen el espacio histórico con precursores que ignoraban serlo, esas mismas narraciones, cuando son producidas por los propios actores, constituyen, en cambio, materiales a examinar: el estudio de las “genealogías indígenas”, por así decirlo, es capaz de arrojar luz sobre los procesos y las estrategias de construcción de tradiciones e identidades profesionales e intelectuales.

En un registro similar, la historiografía de las ciencias humanas y sociales en América latina puede ser tomada como objeto de análisis, de manera de poner de manifiesto, por ejemplo, en qué medida se sustenta en un criterio de superposición con los espacios nacionales, hasta qué punto da prioridad a las historias disciplinarias y, en su caso, cuál es el peso relativo de cada una de ellas – la sociología y la ciencia política han recibido sin duda mayor atención que otras –, cómo juegan los enfoques comparatistas y cuáles son sus usos, qué proporción se dedica a los actores individuales, etc.

Dentro de este marco general, en el que se apunta a prestar especial atención a las prácticas, a los lugares y a los actores, las contribuciones podrán centrarse en temas como los expuestos anteriormente, a los que añadiremos, a título indicativo:

El papel de las instituciones y los procesos de institucionalización disciplinaria, considerados tanto a través de estudios de caso discretos como, a otras escalas, de las tramas de interpenetración y/o interacción institucional. Podrán así proponerse, por ejemplo, artículos referidos a:

  • la creación y transformación de departamentos y carreras universitarias;
  • las asociaciones profesionales – locales, nacionales o continentales – como la Asociación Latinoamericana de Sociología (ALAS, creada en 1950), la más reciente Asociación latinoamericana de ciencia política (ALACIP, 2002), u otras;
  • las instituciones internacionales como la Facultad Latinoamericana de Ciencias Sociales (FLACSO, 1957), el Centro Latinoamericano de Investigaciones en Ciencias Sociales (1957) y/o el Consejo Latinoamericano de Ciencias Sociales (CLACSO, 1967), pero también la Comisión Económica para América Latina de la ONU (CEPAL, 1948);
  • los congresos, simposios y eventos científicos organizados por estas instituciones desde su creación.

La edición académica y los canales de publicación y distribución de la producción científica, que pueden dar lugar al estudio, entre otras cosas y sin que estas sugerencias se excluyan recíprocamente, de:

  • los soportes (libros, revistas, publicaciones digitales o incluso literatura gris producida por organismos nacionales y/o internacionales, incluidas las instituciones mencionadas en el punto anterior), sus evoluciones respectivas en términos cuantitativos, su papel en los sistemas de reclutamiento y de evaluación académicos;
  • la creación de colecciones, títulos de revistas y su esperanza de vida;
  • la constitución y el desarrollo de centros editoriales (Ciudad de México, Buenos Aires, Santiago, Río de Janeiro), en relación con el perfil y la circulación de las publicaciones;
  • los sistemas de información y bases de datos como Latindex (creado en 2008), Redalyc (Red de Revistas Científicas de América Latina y el Caribe, España y Portugal, 2002) o la biblioteca digital Scielo (Scientific Electronic Library Online) creada en Brasil en 1997.

La cuestión de las lenguas, que se vincula con el punto anterior, pero que puede plantearse examinando más específicamente las estrategias de traducción, el lugar del inglés y el multilingüismo o, por otro lado, las relaciones entre los países de habla hispana y Brasil.

Las políticas académicas, respecto de las cuales se podrán examinar:

  • las estructuras y los sistemas nacionales de organización académica y de investigación en ciencias humanas y sociales, su creación, su puesta en práctica y sus eventuales reformas;
  • los programas de cooperación internacional, las políticas que los inspiraron y sus mecanismos de implementación;
  • los instrumentos financieros, permanentes o ad hoc, nacionales o supranacionales, y su influencia en las orientaciones de la producción intelectual;
  • el papel desempeñado a este respecto por las fundaciones filantrópicas, como la Fundación Rockefeller.

Los intercambios y conexiones, por último, analizados a través de la movilidad de los actores, la circulación de textos y/o las implantaciones institucionales, en particular entre los espacios latinoamericanos y otras regiones del mundo.

Va de suyo que las sugerencias mencionadas en el texto de la presente convocatoria no conforman cuestionarios herméticos. Permiten – a menudo requieren – articulaciones diversas y esclarecimientos mutuos. Su función no es otra que indicar, a través de la enumeración de un cierto número de temas, el tenor que se pretende dar al dossier, cuyo eje fundamental es el apego a una perspectiva de historia social, política y cultural del conocimiento.

Modalidades de propuestas

Las propuestas de artículos (máximo 3.000 caracteres), en inglés, francés, español o portugués, deberán enviarse

antes del 15 de diciembre de 2020

a la siguiente dirección de correo electrónico: rafael.mandressi@cnrs.fr.

Los artículos habrán luego de ser enviados, a la misma dirección de correo electrónico, antes del 15 de junio de 2021. La publicación del dossier está prevista para el segundo trimestre de 2022. La revista publica artículos en francés y en inglés, cuya extensión no debe superar los 60.000 caracteres (espacios incluidos).

La hoja de estilo se puede encontrar en: https://journals.openedition.org/rhsh/1273.


Dates

  • mardi 15 décembre 2020

Mots-clés

  • espaces latino-américains, pays hispanophones, rôle des institutions, associations professionnelles, édition, circuits de publication, circulation des textes, traduction, plurilinguisme, politiques de la recherche

Contacts

  • Rafael Mandressi
    courriel : rafael [dot] mandressi [at] cnrs [dot] fr

Source de l'information

  • Céline Barthonnat
    courriel : celine [dot] barthonnat [at] cnrs [dot] fr

Licence

Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les sciences humaines et sociales en Amérique latine, 1950-2020 », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 11 juin 2020, https://calenda-formation.labocleo.org/784103

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