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Les patrimoines africains

African heritage

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Publié le jeudi 14 janvier 2021

Résumé

Le séminaire, qui s'inscrit dans la scolarité des élèves en deuxième année de deuxième cycle de l’École du Louvre et dans la formation initiale des élèves conservateurs de l'Institut national du patrimoine (INP), propose un état des lieux des outils de recensement du patrimoine en danger, des acteurs français et internationaux et des institutions de son signalement.

Annonce

Présentation

Le séminaire, qui s'inscrit dans la scolarité des élèves en deuxième année de deuxième cycle de l’École du Louvre et dans la formation initiale des élèves conservateurs de l'Institut national du patrimoine (INP), propose un état des lieux des outils de recensement du patrimoine en danger, des acteurs français et internationaux et des institutions de son signalement.

Il entend préciser une méthodologie opérationnelle en vue de la protection du patrimoine en danger en revenant sur les étapes du diagnostic et de l’évaluation des besoins, sur la formation des équipes et les moyens d’action (base de données, listes, moyens juridiques et conventions, etc.). Il s’interrogera aussi sur la réception des dégradations, sur leurs symboliques et sur les moyens de sensibilisation des publics aux dangers que court le patrimoine en période de conflits.

Le séminaire intégrera des exemples et des zones de première actualité, notamment le Proche et Moyen-Orients, mais aussi tentera de replacer le débat dans une perspective historique en tirant parti de l’expérience tirée de destruction ou de mise en danger du patrimoine dans des conflits passés.

Programme

25 janvier

Des patrimoines subalternes ? Collections publiques et privées en Afrique de l’Ouest

Julien Bondaz, maître de conférences en anthropologie à l’université Lumière Lyon 2, chercheur au Laboratoire d’anthropologie des enjeux contemporains (Université Lumière Lyon 2) et chercheur associé au Centre Alexandre Koyré (UMR 8560, EHESS-CNRS-MNHN)

A l’heure des débats concernant la restitution des biens culturels à l’Afrique et la décolonialisation des musées européens, les collections publiques et privées ouest africaines invitent à décentrer les réflexions et à tenir compte des formes locales de patrimonialisation et d’artification. En Afrique de l’Ouest, les pratiques de collection, longtemps considérées comme subalternes voire invisibilisées, proposent des formes alternatives d’attachement aux objets, plus attentives à leurs capacités d’agir et à l’imbrication des valeurs artistiques et rituelles. L’histoire et l’ethnographie de ces pratiques de collection obligent à décrire le continuum entre les musées nationaux et les collections privées les plus modestes tout en interrogeant les requalifications que les objets subissent en situation postcoloniale. Elles invitent plus largement à penser le patrimoine par-delà le matériel et l’immatériel. Les recherches présentées ici ont été menées depuis 2005 au Mali, au Burkina Faso, au Sénégal et au Niger.

29 mars

  • Les nouveaux musées africains. L'exemple du Musée des Civilisations Noires de Dakar, Cédric Crémière, muséologue   

12 avril

Penser et écrire le droit du patrimoine en Afrique

  • Vincent Négri, chercheur à l’ISP / UMR 7220 , Institut des Sciences sociales du Politique, (CNRS - ENS Paris Saclay - Université Paris Nanterre) 

Penser le droit du patrimoine en Afrique c’est d’abord s’inscrire dans une histoire qui a formaté les législations de protection du patrimoine et qui, par le jeu du mimétisme, a projeté depuis l’Europe vers l’Afrique  l’horizon des valeurs patrimoniales et les principes juridiques de conservation ; et ce bien au-delà de l’avènement des pays d’Afrique à la souveraineté. Dans l’asymétrie du  rapport colonial, la manière de penser les droits des Autres et les droits sur ce qui leur appartient, est formatée par une tradition philosophique où l’universel est évalué à l’aune de l’Europe. Le droit du patrimoine élaboré par le législateur colonial porte les traces de ces conceptions qui perdurent encore dans certains Etats.

L’avènement des pays d’Afrique à la souveraineté a provoqué des mutations, mais celles-ci ont-elles affecté le droit au point de lui donner de nouvelles orientations en le fondant sur d’autres registres de valeurs et de rapports sociaux ? Le droit du patrimoine a longtemps été un symptôme de la persistance des valeurs héritées ; tout au moins ce constat pouvait-il être fait jusque dans les années 2000.

Aujourd’hui, c’est une autre grammaire du droit du patrimoine en Afrique qui s’écrit. Les systèmes juridiques de protection des expressions culturelles traditionnelles et de conservation des objets, des monuments, des sites et des paysages se dessinent à l’écart des matrices occidentales. Un pluralisme normatif s’installe et imprègne le droit du patrimoine en Afrique. C’est un tumulte normatif fécond, nourri, entre autres questions, par celle des mots du patrimoine dans les langues – la langue dans laquelle s’écrit le droit et les langues dans lesquelles s’ancre la vie sociale.

3 mai

L'invention du colonialisme vert

  • Guillaume Blanc, maître de conférences en histoire contemporaine à l'université Rennes 2

L’Afrique : des forêts primaires, des montagnes majestueuses encerclées de savane, des oasis luxuriantes, des vastes plaines désertiques évoluant au rythme de la vie animale, des lions, éléphants, girafes et rhinocéros qui règnent en maîtres sur la nature, loin de la civilisation. Nous avons tous ces images en tête. Pourtant, cette Afrique n’existe pas. Ou plutôt, elle n’existe qu’au travers des produits culturels qui véhiculent cet imaginaire et des institutions internationales qui s’efforcent de naturaliser l’Afrique, c’est-à-dire, de la déshumaniser. Cette actualité s’inscrit dans le prolongement d’une histoire qui débute à l’époque coloniale et qui se poursuit, depuis la décolonisation, sous la conduite de l’Unesco, du WWF ou encore de l’UICN, moteurs d’un colonialisme d’un nouveau genre : le colonialisme vert. 

7 juin

Histoire des rapports entre la France et l’Afrique dans le domaine du patrimoine culturel

Jean-Pierre Bat, conservateur aux Archives diplomatiques

Informations pratiques

Les conférences auront lieu de auront lieu de 14h30 à 16h

Entrée libre sur inscription – Inscrivez-vous

Les inscriptions sont ouvertes 1 mois avant le début de chaque manifestation.

Lieux

  • Institut national du patrimoine - 2 rue Vivienne
    Paris, France (75002)

Dates

  • lundi 29 mars 2021
  • lundi 25 janvier 2021
  • lundi 12 avril 2021
  • lundi 07 juin 2021
  • lundi 03 mai 2021

Mots-clés

  • patrimoine, sénégal

Contacts

  • Emilie Maume
    courriel : manifestations [dot] scientifiques [at] inp [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Emilie Maume
    courriel : manifestations [dot] scientifiques [at] inp [dot] fr

Licence

Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les patrimoines africains », Séminaire, Calenda, Publié le jeudi 14 janvier 2021, https://calenda-formation.labocleo.org/833976

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