StartseiteComment questionner les liens entre migrations et développement dans les Afriques de l’Ouest et du Centre ?
Comment questionner les liens entre migrations et développement dans les Afriques de l’Ouest et du Centre ?
How to question the relationship between migrations and development in West and Central Africa?
Veröffentlicht am lundi, 08. octobre 2012
Zusammenfassung
Les migrations font débat dans les sociétés de départ, de transit et d’arrivée. Elles sont soit intimement liées à l’amélioration des conditions de vie des uns et aux profits de quelques autres, soit aux déplacements forcés, aux drames humains ou aux exploitations issues d’un temps que l’on pourrait espérer révolu. Ces ambivalences lient de fait les migrations internationales à la question du « développement » que ce colloque ambitionne de revisiter en explorant entre autres les rapports modulés que les migrants entretiennent à l’ordre institutionnel et aux dynamiques socio-spatiales qu’ils incorporent ou modifient à diverses échelles et de différentes manières. Cette approche s’opèrera dans une perspective comparative féconde des travaux de terrains divers, aussi bien d’Afrique de l’Ouest que d’Afrique du Centre.
Inserat
Argumentaire
A la suite du Séminaire-atelier international tenu à Dschang les 4-5-6 janvier 2012 et intitulé « Migrations internationales et développement local : quelles synergies ? », l’Université de Dschang en partenariat avec l’Université de Poitiers et le laboratoire de recherche MIGRINTER annonce l’organisation d’un colloque scientifique international prévu à l’Université de Dschang au Cameroun aux dates de 6-7-8 novembre 2013. Ce colloque s’articulera autour de la thématique suivante : Comment questionner les liens Migrations et Développement dans les Afriques de l’Ouest et du Centre ?
En effet, les migrations font débats dans les sociétés de départ, de transit et d’arrivée. Elles sont soit intimement liées à l’amélioration des conditions de vie des uns et aux profits de quelques autres, soit aux déplacements forcés, aux drames humains ou aux exploitations issues d’un temps que l’on pourrait espérer révolu. Ces ambivalences lient de fait les migrations internationales à la question du « développement » que ce colloque ambitionne de revisiter en explorant entre autres les rapports modulés que les migrants entretiennent à l’ordre institutionnel et aux dynamiques socio-spatiales qu’ils incorporent ou modifient à diverses échelles et de différentes manières. Cette approche s’opèrera dans une perspective comparative féconde des travaux de terrains divers, aussi bien d’Afrique de l’Ouest que d’Afrique du Centre.
Les travaux du colloque s’articuleront autour de quatre axes.
En ouverture du colloque, le premier axe consistant à interroger la construction de politiques migratoires aux Suds, réservera la parole à de Grands Témoins (acteurs politiques, des organisations internationales et intergouvernementales, de la société civile). Il s’agira ainsi de témoignages croisés sur la construction des politiques migratoires dans les pays du Sud et sur les représentations des ressortissants de l’extérieur dans les instances nationales de décisions.
Le second axe interrogera les missions des structures dont le caractère humanitaire fortement urgentiste cède aussi le pas au caractère développementaliste pour lequel, elles n’avaient pas vocation. A contrario, nombre de structures développementalistes se trouvent aussi bien souvent, malgré elles ou pas, dans l’obligation de gérer l’urgence. Aujourd’hui, l’action humanitaire et le développement local concernent les espaces ruraux mais aussi le monde urbain et nous incitent à interroger non seulement leur pertinence et leurs objectifs mais aussi les stratégies d’adaptation des « acteurs d’en bas » face aux mutations des formes d’interventions des organisations internationales et des Etats. Quels rôles jouent les ONG urgentistes et développementalistes ? Comment s’accordent-elles quand la situation sur le terrain requiert simultanément actions d’urgence et processus de développement ? Quelles sont les lignes de démarcation pouvant permettre de distinguer l’urgence du développement ou tout au moins comment et par quelle méthode circonscrire les plages de chevauchement possibles et éventuelles entre ces deux notions apparemment disjointes ?
Le troisième axe vise à mettre en lumière les retombées des mouvements migratoires, perçues à travers la problématique des remises de migrants. Partant du constat unanime de l’ensemble des acteurs majeurs tels que la Banque Mondiale quant à l’efficacité de la participation des migrants internationaux au développement de leur pays d’origine par le biais de leurs transferts financiers, cet axe de réflexion ambitionne d’expliciter les conséquences des migrations dans les familles mais aussi à l’échelle des villages, des quartiers et des communes. Par leurs remises, les migrants mettent en œuvre des actions dont les effets varient en fonction des rapports de diverses natures entretenus dans les différents territoires. Quelles sont les logiques sous-tendant les choix de migrants à investir ou s’investir dans les différents types de projets ? Quelles constructions identitaires en résultent ? À quelles incidences peut-on s’attendre sur la gouvernance locale et dans la sphère politique à différentes échelles ? Autant de questionnements auxquels ce troisième axe escompte apporter davantage de lisibilité, dans une perspective de renouvellement autant théorique et méthodologique qu’empirique et pratique.
Enfin, le quatrième axe intitulé « Les acteurs intermédiaires des transformations sociales et spatiales » a pour but de questionner par l’étude des types d’engagement et d’investissement le rôle des migrants et de leurs partenaires dans les perturbations et les évolutions des sociétés d’origine. Il permettra de procéder au décryptage des différentes catégories (migrants qualifiés, étudiants, passeurs de développement entre territoires, entrepreneurs à divers titres, etc…) et de leur fluidité influençant les parcours et dynamiques migratoires.
En appui à ces quatre axes qui occuperont les deux premières journées du colloque, la troisième journée sera consacrée à une excursion sur le terrain afin de prendre la mesure des réalités théoriques dont il aura été question lors de nos travaux. La visite des cases patrimoniales dans le sillage du parcours de la route des chefferies proposé par le programme éponyme permettra ainsi de clôturer le colloque.
Conditions de contribution
Les propositions de communication (de 3000 à 5000 signes environ) doivent être envoyées à l’adresse suivante : mimdel.colloque2013@yahoo.fr
avant le 29 décembre 2012
Les notifications d’acceptation seront communiquées aux personnes sélectionnées le 15 janvier 2013.
Les textes définitifs seront attendus
pour le 30 juillet 2013.
Les communications sélectionnées par le comité scientifique feront l’objet d’une publication des actes du colloque.
Responsables scientifiques
- Pierre KAMDEM, Université de Dschang
- Nathalie KOTLOK, Université de Poitiers
Comité scientifique
- Daniel ABWA, Université de Yaoundé 1, Cameroun
- Cédric AUDEBERT, Université de Poitiers, France
- Luc CAMBREZY, IRD, IFG, Université de Paris 8, France
- Stéphane DOUMBE-BILLE, Université de Lyon 3, France
- Jean Luc DUBOIS, IRD, UPSQY, France
- Laurent FARET, Université de Paris 7 Diderot, France
- Yvan GASTAUT, Université de Nice Sophia Antipolis, France
- Nina GLICK-SCHILLER, Université de Manchester, GB
- Patrick GONIN, Université de Poitiers, France
- Aïssa KADRI, Université d’Oran, Université de Paris 8, France
- Pierre KAMDEM, Université de Dschang, Cameroun
- Famagan KONATE, Université de Bamako, Mali
- Nathalie KOTLOK, Université de Poitiers, France
- Véronique LASSALLY-JACOB, Université de Poitiers, France
- Agbada MANGALU, Université de Kinshasa, RDC
- Etienne PIGUET, Université de Neuchâtel, Suisse
- Peter QUARTEY, Université d’Accra, Ghana
- Luc SINDJOUN, Université de Yaoundé II ,Soa Cameroun
- Cathérine WIHTOL DE WENDEN, Sciences Po. Paris, France
- Alphonse YAPI-DIAHOU, Université de Paris 8, France
Comité d’organisation
- Pierre KAMDEM, Université de Dschang
- Nathalie KOTLOK, Université de Poitiers
- Patrick GONIN, Université de Poitiers
- Martin KUETE, Université de Dschang
- David LESSAULT, Université de Poitiers
- Maurice TSALEFAC, Université de Dcshang
- Nelly ROBIN, IRD, Sénégal
- Ange LENDJA, Université de Paris 8
- Charles Robert DIMI, Université de Dcshang
- Stéphanie LIMA, Université d’Albi
- Hervé TCHEKOTE, Université de Dschang
- Véronique PETIT, Université de Poitiers
- Abdoul Hameth BA, Université d’Evry Val d’Essonne
- Véronique LASSALLY-JACOB, Université de Poitiers
- André TCHOUPIE, Université de Dschang
- Sara Aurore NGO BALEPA, Université de Douala
Kategorien
Orte
- Université de Dschang
Chang, Kamerun
Daten
- samedi, 29. décembre 2012
Anhänge
Schlüsselwörter
- Afrique de l'Ouest, Afrique centrale, migrations internationales, développement, urgence, politiques migratoires, transferts financiers, changement social
Kontakt
- Pierre Kamdem
courriel : pierre [dot] kamdem [at] yahoo [dot] fr - Nathalie Kotlok
courriel : nathalie [dot] kotlok [at] univ-poitiers [dot] fr
Informationsquelle
- Pierre Kamdem
courriel : pierre [dot] kamdem [at] yahoo [dot] fr
Zitierhinweise
« Comment questionner les liens entre migrations et développement dans les Afriques de l’Ouest et du Centre ? », Beitragsaufruf, Calenda, Veröffentlicht am lundi, 08. octobre 2012, https://calenda-formation.labocleo.org/220560