Les mutations des parcellaires. Approches comparatives : rythmes, contextes, formes, Colloque international, Rennes, 15-16 octobre 2013
- CERHIO UMR 6258 (Centre de Recherches Historiques de l’Ouest)
- GDRI CRICEC (CRIses and Changes in the European Countryside in the long run)
Argumentaire
Clôture le 15 mars 2013
- 1- L’objectif de cette rencontre est de revenir sur la question de l’évolution des parcellaires ruraux, sur le temps long, dans des espaces et des contextes différents. Il ne s’agit pas de parler de la manière de connaître les parcellaires ni sur les parcellaires en eux-mêmes. L’objectif est d’étudier l’impact des contextes dans lesquels évoluent les parcellaires et d’analyser comment et à quels rythmes se font les évolutions. Cette problématique est liée à celle du GDRI (Crises et mutations dans les campagnes européennes). Il s’agit donc de mesurer l’impact des « crises » (quelle qu’en soit la nature : économique, politique, environnementale, etc.) sur l’évolution des parcellaires en comparant des évolutions que l’on peut observer dans des espaces différents et/ou pour des époques différentes. L’idée maîtresse est de poser la question de l’impact des crises et des incitations politiques et économiques sur l’évolution des parcellaires dans des contextes historiques différents.
- 2- Le projet comparatif qui est au cœur de ce colloque fait qu’il ne lui est pas donné de limite chronologique : on pourra étudier tous les cas pour lesquels on connaît des parcellaires ruraux et le contexte de leur installation, de l’Âge du Fer à la période actuelle. Le cadre géographique est essentiellement européen, mais il pourra aisément s’étendre aux espaces « découverts » et appropriés (colonisés) par les Européens à l’époque moderne et contemporaine (Amérique, Afrique du Nord notamment). Il s’agit dans ce colloque de faire se rencontrer des expériences que l’on observe en général de manière isolée soit parce qu’elles adviennent dans des espaces éloignés, soit parce qu’elles interviennent à des périodes différentes, soit parce qu’elles sont liées à des contextes radicalement différents (quoi de commun en effet entre une réforme agraire, les défrichements médiévaux, les enclosures, un processus de colonisation foncière…) mais de toutes façons parce qu’on les a enfermées depuis longtemps dans des modèles explicatifs étanches.
- 3- On exclura l’étude des évolutions lentes du parcellaire, celles qui sont la somme de micro-évolutions individuelles (les partages successoraux et les recompositions d’exploitations qui les accompagnent nécessairement). À la différence des mutations programmées qui interviennent le plus souvent sur une période assez courte, ces évolutions spontanées du parcellaire s’inscrivent dans la durée. Elles constituent ce que l’on pourrait appeler « la vie du parcellaire ». Elles ne sont pas au centre de ce colloque, mais il conviendra néanmoins de mettre en regard leur rôle et celui des évolutions résultant d’un projet préalable ou d’une crise ponctuelle, pour apprécier la part des unes et des autres dans l’apparition des formes ultérieures du parcellaire. Il faudra en effet se demander, à partir d’exemples concrets, si les modifications programmées des parcellaires entraînent des mutations plus importantes et plus durables que les mutations lentes liées aux transmissions successorales et marchandes de la terre.
- 4- Les communications devront toutes être centrées sur un exemple de construction ou de réaménagement rapide et programmé d’un parcellaire en liaison avec un évènement ou une volonté politique ou économique globale, quelle que soit l’époque à laquelle il se situe, qu’il s’agisse de la conquête de nouveaux espaces et de l’aménagement de parcellaires ex-nihilo (les marges de l’Europe du Nord, la colonisation au Québec, en Amérique du Nord, les défrichements médiévaux, etc.) ou bien de réaménagements portant sur des parcellaires pré-existants à l’époque moderne et contemporaine (enclosures, remembrement, réformes agraires, etc.).
- 5- Il serait souhaitable que les communications prennent en compte tout ou partie des questionnements suivants :
- le contexte et les objectifs (politiques, sociaux, économiques) des évolutions observées
- leur rythme
- les formes des nouveaux parcellaires mis en place (en tenant compte du rôle des modèles théoriques et des formes antérieures du parcellaire)
- la résilience des pratiques et des formes anciennes, la coexistence de formes liées à des contextes différents, la superposition des parcellaires
- la réussite – ou l’échec – des nouveaux parcellaires mis en place (durabilité en termes écologiques et économiques, conséquences en termes d’évolutions sociales)
- Cette liste n’est évidemment pas exclusive.
- 6- À l’issue du colloque et des discussions qui auront eu lieu après les communications, cette problématique sera redéfinie et précisée afin de construire l’argument d’un ouvrage collectif pour lesquels les participants du colloque seront invités à soumettre des textes issus de leurs communications.
Participation
Propositions de communication (2000 signes) + court CV
à envoyer avant le 15 mars 2013
Contact : annie.antoine@univ-rennes2.fr
Las mutaciones de la parcelación. Aproximaciones comparativas. Ritmos, contextos y formas, Coloquio internacional, Rennes, 15-16 de octubre de 2013
- CERHIO UMR 6258 (Centre de Recherches Historiques de l’Ouest)
- GDRI CRICEC (Crises and Changes in the European Countryside in the long run)
Plazo límite para las propuestas : 15 de marzo
- 1- El objetivo de este encuentro es reconsiderar la cuestión de la evolución de las parcelas rurales en la larga duración, en espacios y contextos distintos. No se trata de debatir sobre la parcelación en sí misma ni sobre la manera de cuantificarla. El objetivo es estudiar el impacto de los diferentes contextos en la evolución de las parcelas y analizar cómo y a qué ritmo se efectúa su evolución. Esta problemática está vinculada con la del GDRI (Crisis y mutaciones en los campos europeos). Se trata pues de medir el impacto de las crisis (sea cual sea su naturaleza: económica, política, medioambiental. etc.) en la evolución de la división de la tierra en parcelas, comparando evoluciones observables en espacios y/o en épocas diferentes. La idea clave es interrogarse sobre el impacto de las crisis y de las influencias políticas y económicas en la evolución de la parcelación de la tierra en distintos contextos históricos.
- 2- El proyecto comparativo, central en este coloquio, conlleva no fijar límites cronológicos : se podrán estudiar todos los casos en los que se tengan datos sobre la parcelación rural y su contexto de aparición, desde la edad de hierro hasta el periodo actual. El marco geográfico es esencialmente europeo, pero podrá fácilmente extenderse a los espacios "descubiertos" y colonizados por los europeos en la época moderna y contemporánea (especialmente América y África del Norte). En este coloquio se cruzarán experiencias que generalmente se observan de manera aislada, sea porque ocurren en espacios lejanos, sea porque corresponden a periodos distintos, sea porque están vinculadas a contextos radicalmente distintos (¿qué hay realmente en común entre una reforma agraria, las roturaciones medievales, los cercamientos, un proceso de colonización territorial...?) pero a fin de cuentas porque también desde hace mucho se las ha encerrado en modelos explicativos herméticos.
- 3- Se excluirán del estudio las evoluciones lentas de la organización parcelaria, las que son la suma de micro-evoluciones individuales (repartos de herencias y las recomposiciones de predios que necesariamente los acompañan). A diferencia de las mutaciones programadas que se producen las más de las veces en un periodo bastante corto, esas evoluciones espontáneas del fenómeno parcelario se inscriben en el tiempo largo. Constituyen lo que se podría llamar "la vida de las parcelas". Aunque no aparezcan en el centro de este coloquio, convendrá sin embargo tener en cuenta el papel que desempeñan paralelamente a las evoluciones resultantes de un proyecto previo o de una crisis puntual, para valorar el papel de unos y otros en la aparición de formas ulteriores de organización parcelaria. Habrá en efecto que preguntarse, a partir de ejemplos concretos, si las modificaciones programadas de la organización parcelaria conducen a mutaciones más importantes y duraderas que las mutaciones lentas vinculadas a las transmisiones de tierra a través de sucesiones y ventas.
- 4- Las comunicaciones deberán centrarse en un ejemplo de construcción o de reordenamiento rápido y programado de la organización parcelaria vinculado a un acontecimiento o a una voluntad política o económica global, sea cual sea la época en la que se sitúe, ya se trate de la conquista de nuevos espacios y del ordenamiento de las parcelas ex-nihilo (márgenes nórdicos de Europa, la colonización de Quebec, en América del Norte, las roturaciones medievales, etc.) o bien de la reordenación de la organización parcelaria pre-existente en la época moderna o contemporánea (cercamientos, concentración parcelaria, reformas agrarias, etc.).
- 5- Sería deseable que las comunicaciones tuviesen en cuenta total o parcialmente las siguientes cuestiones:
- el contexto y los objetivos (políticos, sociales, económicos) de las evoluciones observadas.
- sus ritmos.
- la configuración de la organización parcelaria resultante, teniendo en en cuenta el papel de los modelos teóricos y de las formas anteriores del fenómeno parcelario.
- la resiliencia de prácticas y formas antiguas, la coexistencia de formas asociadas a contextos diferentes y la superposición de organizaciones parcelarias.
- el éxito o fracaso de las organizaciones parcelarias resultantes desde el punto de vista de su durabilidad en términos ecológicos y económicos, las consecuencias en cuanto a la evolución social, etc.
- Por supuesto esta lista no es cerrada.
- 6- Al final del coloquio y de los debates que tendrán lugar después de las comunicaciones, la problemática será redefinida y precisada en vistas a construir el argumento de un libro colectivo, para el cual los participantes serán invitados a remitir textos elaborados a partir de sus comunicaciones.
comunicaciones
Mandar el resumen de la ponencia (2000 signos) con un breve CV
antes de 15 de marzo 2013
Contacto : annie.antoine@uhb.fr
Changes in field systems: Comparatives approaches. Pace, contexts and forms, International conference, Rennes, october 15-16, 2013
- CERHIO UMR 6258 (Centre de Recherches Historiques de l’Ouest)
- GDRI CRICEC (CRIses and Changes in the European Countryside in the long run)
Argument
This call will be closed : march 15th, 2013
- 1-The aim of this conference is to revisit the issue of the evolution of field systems on the long term in different regions and contexts. The discussion doesn’t concern how we can know field systems nor does it concern field systems themselves. The purpose of this conference is to study the impact of the contexts in which field systems evolve and to analyse how and at which pace the evolutions happen. The aim is to measure the impact of “crises” (of whatever nature: economic, political, environmental, etc.) on the evolution of field systems comparing the evolutions that can be observed in different regions and/or at different times. The main idea is to ask the question of how crises and political and economic incentives have an impact on the evolution of field systems in different historical contexts.
- 2-The comparative project at the heart of this conference means that there is no chronological limit: all cases for which we know field systems can be presented, from the Iron Age to nowadays. The geographical frame is essentially European but it can easily be extended to the regions that were “discovered” and appropriated (colonised) by the Europeans in early modern and modern times (America, North Africa in particular). The aim of this conference is to bring together experiences that are usually observed in isolation, because they befall in places far away or because they occur at different times or because they are associated with radically different contexts (indeed what is common between land reforms, land clearing, medieval enclosures, processes of land colonisation, etc.); experiences which were locked up for a long time in restrictive explanatory models.
- 3-We’ll exclude the study of slow evolutions of the field system, those which are the sum of individual micro-evolutions (inheritance’s shares and recombination of farms that necessarily occurs). Unlike planned changes which occur on a relatively short period, these spontaneous changes in the field system are embedded in the long-term. They constitute what we might call “the life of the field system”. This conference will not focus on them. Nevertheless we have to compare the role of these slow evolutions with the role of the changes resulting from a prior project or a crisis point in order to appreciate their respective parts in the development of later forms of the field system. Indeed it will be necessary to ask from concrete examples if the planned changes in field systems produce larger and more durable mutations than the slow changes associated with inheritance or merchant exchanges of the land.
- 4-The papers should all focus on an example of rapid and planned construction or redevelopment of a field system in conjunction with a global, political or economic event or will regardless of the time at which it occurred, whether it is conquest of new spaces and ex-nihilo development of field systems (margins of northern Europe, colonisation in Quebec, in North America, medieval clearing, etc.) or rearrangements in the early modern and modern times involving pre-existing field systems (enclosures, land consolidation, land reforms, etc.).
- 5-We wish that the papers take into account some or all of the following questions:
- The context and aims (political, social, economic) of the observed changes
- The pace
- The forms of the new field systems once they’ve been set up (taking into account the role of theoretical models and earlier forms of plots)
- The resilience of practices and ancient forms, the coexistence of forms related to different contexts, the superposition of field systems
- The success – or failure – of the newly created field systems (ecological and economic sustainability, consequences in terms of social evolutions)
- Obviously this list is not exclusive.
- 6-After the conference and the associated discussions, the question will be redefined and clarified in order to elaborate in a collective work for which the conference participants will be invited to submit texts derived from their presentations and ensuing communications.
Submissions
Proposals for papers (2000 characters) + short CV should be send
before march 15th, 2013
Contact : annie.antoine@univ-rennes2.fr