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Ambiance as a key issue in the contemporary Mediterranean public space

L’ambiance comme enjeu de l’espace public méditerranéen contemporain

International Conference, International Ambiances Network

Conférence internationale, Réseau International Ambiances

*  *  *

Published on jeudi, octobre 10, 2013

Summary

À partir du cas de la Tunisie — miniature mais dense — cette conférence internationale interroge la possibilité du partage dans les espaces publics contemporains en Méditerranée. Elle questionne le rôle joué par l’architecture et les formes de l’urbain dans la possibilité même du partage et invite à réfléchir sur les formes et les ambiances à venir, dans un contexte d’hyper-pluralité où la notion de voisinage se trouve remise en cause, et celle de marquage plus que jamais à ré-explorer.

Taking Tunisia — a tiny yet dense country — as a case study, this international conference addresses the possibility of sharing contemporary public spaces in the Mediterranean. It addresses the role played by architecture and urban forms in the sharing process itself and also invites to think of future forms and ambiences in a context of hyper-plurality in which the notion of neighborhood is put into question and the notion of space marking is more than ever re-explored.

Announcement

A propos

Depuis la chute du régime Benaliste advenue le 14 janvier 2011, on assiste en Tunisie et plus précisément dans l’espace public à ce qui pourrait être non pas un « retour de l’habitant » mais une « arrivée de l’habitant ». Les Tunisiens aujourd’hui « habitent » l’espace public, l’espace commun, l’espace en partage.

Après avoir détruit ou significativement altéré les édifices qui symbolisaient la dictature (villas et biens des proches du pouvoir, commissariats et divers bâtiments administratifs), ils s’approprient les lieux en taguant les murs et en investissant les places et les avenues par des sit-in plus ou moins longs ou des marches de contestation. Mais au-delà de cette (ré)appropriation visible que l’on pourrait qualifier de « révolutionnaire », existe-t-il une réappropriation moins visible qui prendrait la forme d’une critique plus ou moins consciente de l’espace public désormais interrogé à l’aune de sa dimension d’espace en partage ?

Cette question fera l’objet d’une série de manifestations et de rencontres sur les ambiances de l’espace public méditerranéen contemporain. Une première conférence initiée par l’ERA/ENAU (Equipe de Recherche sur les Ambiances de l’Ecole Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de Tunis), se déroulera à Tunis, à la Cité des Sciences, les 24, 25 et 26 février 2014. Inscrite dans le cadre des séminaires et conférences annuels du Réseau International Ambiances, elle aura pour objet d’asseoir la problématique et de lancer un réseau méditerranéen de travail autour de ces questions.

Argument

La révolution, un révélateur…

« Maintenant, au contraire, on est chez soi. Mais le chez-soi ne préexiste pas… »[1]

La chute de la dictature Benaliste a révélé une Tunisie fragmentée. Les identités s’y heurtent, les modèles sociétaux s’y télescopent, les disparités socio-économiques y sont plus visibles que jamais. On y découvre qu’un peuple partageant quelques 163 610 km2 (c’est le plus petit pays du Maghreb), une histoire commune et un même climat géographique est un peuple hétéroclite aux aspirations opposées et parfois contradictoires et qui, sommé de manifester sa perception d’un même réel étant donné la situation extrêmement politisée (parce que les règles à venir se jouent maintenant), confirme son extrême pluralité.

Cette arrivée de l’Habitant (avec un grand H parce qu’il est tous les habitants) pluriel, à la fois soudaine et intense, nous a conduits à nous interroger sur la question de la possibilité de l’habitabilité plurielle de l’espace public tunisien, c’est-à-dire de son partage. Ce partage est-il possible ? L’espace public tunisien dans ses formes actuelles (conformation et formes sensibles) est-il propice au partage ? Porte-t-il les traces d’une dictature qui a aménagé d’« en haut », relayée par des architectes eux-mêmes assez sourds aux questions du partage et de la chose publique ?

La Tunisie, une Méditerranée en miniature…

C’est à partir de la situation à la fois miniature et dense de la Tunisie que nous souhaitons explorer la question des ambiances méditerranéennes.

En effet, la situation tunisienne montre la désuétude de la notion classique de voisinage. Nous partageons un même territoire mais il n’y a pas/plus cette « contamination mimétique grâce à laquelle un modus vivendi, une manière de dessiner et de s'assurer l'espace vital se propage dans une population »[2] et qui, selon P. Sloterdijk, caractérise les voisins. Mais la question du voisinage se pose dans chaque pays de la Méditerranée et à l’échelle de la Méditerranée comme lieu supposé de voisinage.

La situation tunisienne montre que la perception collective du réel n’est pas/n’est plus structurée par le seul lieu (une même histoire, une même géographie, un même climat) mais aussi par un monde virtuel aux réseaux très différenciés. Mais cette situation n’est pas propre à la Tunisie ; elle est mondiale. Face à cette hyper-pluralité que l’on pourrait qualifier d’endogène (elle ne vient plus de l’étranger qui ne s’attend pas à trouver de la familiarité dans le pays où il arrive mais touche ce qu’on pourrait appeler les autochtones), quelles formes donner à l’espace public forcément unique et local ? Que faire pour qu’il puisse contenir tous les marquages, cette ritournelle  nécessaire qu’évoquent Deleuze et Guattari : « Maintenant, au contraire, on est chez soi. Mais le chez-soi ne préexiste pas : il a fallu tracer un cercle autour du centre fragile et incertain, organiser un espace limité. Beaucoup de composantes très diverses interviennent, repères et marques de toutes sortes. (…) Voilà que les forces du chaos sont tenues à l'extérieur autant qu'il est possible, et l'espace intérieur protège les forces germinatives d'une tâche à remplir, d'une œuvre à faire. Il y a là toute une activité de sélection, d'élimination, d'extraction, pour que les forces intimes terrestres, les forces intérieures de la terre, ne soient pas submergées, qu'elles puissent résister, ou même qu'elles puissent emprunter quelque chose au chaos à travers le filtre ou le crible de l'espace tracé. »[3]

Si l’« endogénéité » de l’hyper-pluralité caractérise plus les pays de la rive sud de la Méditerranée, l’hyper-pluralité, elle, touche également les pays de la rive nord attirant depuis de nombreuses années des populations d’émigrés. A plus ou moins long terme, ces pays pourraient bien avoir aussi à s’interroger sur l’impact des formes des espaces publics sur le sentiment du partage et les possibilités d’un vivre-ensemble harmonieux de populations forcément métissées.

La Tunisie, miniature… ou tesselle ?

Chaque pays de la Méditerranée a sa propre histoire et sa propre histoire de l’architecture et de l’urbanisme, son propre climat géographique et son propre climat politique. Chaque pays de la Méditerranée a aussi ses propres nouvelles « unités de voisinage » si l’on peut qualifier ainsi ces groupes nationaux porteurs de perceptions communes et de stratégies analogues alimentées à la fois par les lieux et les réseaux.

Les questions que soulève la Tunisie sont celles de l’espace public en général et la situation politique ne fait en réalité que les mettre au jour, comme surexposées. L’espace public contemporain en Méditerranée — espace politique et scénique — pose la question du partage et par conséquent celles du voisinage, de l’étrangéité, de la familiarité, de la porosité et de l’accessibilité. L’étude des situations en Libye et en Egypte, proches du point de vue de la situation politique actuelle et différentes du point de vue de l’histoire, ou de celles du Maroc et de l’Algérie qui n’ont pas connu les révolutions arabes et ont adopté des politiques patrimoniales différentes, permettront d’ébaucher les contours des réponses. Les études et réflexions portant sur les pays de la rive nord de la Méditerranée permettront d’identifier les différences et les similitudes qui existent entre les deux rives et de savoir s’il est possible de penser des stratégies communes pour tendre vers une harmonie dans des sociétés  hyper-plurielles.

Repenser l’espace public

Cette réflexion nous a menés vers plusieurs interrogations :

  1. Qu’est-ce qui structure la perception du sujet percevant et plus particulièrement sa perception des espaces publics de son pays ou de son lieu de vie ? La structuration de cette perception est-elle liée à un climat géographique, à un climat politique, à des besoins socio-économiques ? Perçoit-on en fonction de son bien-être ou mal-être ? Perçoit-on un espace en fonction de ce que l’on en attend ? Quel est le poids du lieu dans cette structuration face à l’ubiquité que donnent les réseaux virtuels à l’Habitant ?
  2. Les espaces publics contemporains en Méditerranée, s’ils sont des lieux en partage, sont-ils des lieux de partage ? Est-il possible de les classer selon leur degré de « partageabilité » ? Qu’est-ce qui favorise cette « partageabilité » ? La « partageabilité » se mesure-t-elle sur l’axe familiarité versus étrangéité ? Ou plutôt selon l’accessibilité ou l’hospitalité si l’on peut qualifier ainsi une capacité à accueillir l’Autre, son corps et ses corps dans leur co-présence et leurs interactions ? N’est-ce pas cette capacité à accueillir tous les marquages, à les contenir ou à les estomper qui fait la « partageabilité » ? N’est-ce pas de cela que parle Jacques Ferrier lorsqu’il écrit dans La possibilité d’une ville : « Porosité de la ville aux temps de chacun, au jour et à la nuit, au fil des saisons, aux climats, aux usages … »[4] ?
  3. Dans quelle mesure l’architecture des espaces publics et les formes de l’urbain conditionnent-elles le partage sensible de ces espaces ? Quelles formes architecturales et urbaines peuvent favoriser aujourd’hui ce partage  des ambiances ? De quoi relèvent-elles ? De tracés urbains, du style architectural, du gabarit des édifices, d’aménagements (facteurs d’aménité), etc. ?
  4. Si l’architecture, dans la mesure où elle contribue à donner forme à l’urbain, est un facteur de partage dans l’espace public, quelle architecture concevoir ? La solution se trouve-t-elle du côté d’un nouveau style international plus amène focalisé sur la question de la durabilité par exemple (avec tous les ajustements locaux qu’elle suppose) ou au contraire du côté d’un environnement aux formes nourries des spécificités locales ? L’espace public consensuel est-il un espace qui se veut neutre, « lavé » de toute appartenance ou un espace charriant dans sa contemporanéité des fragments choisis d’une histoire commune de l’architecture et de l’urbanisme ? L’espace public doit-il être un espace pour un corps sensoriel en action — une ville sensuelle telle que la décrit Jacques Ferrier — ou un espace pour un corps sensible ? Les identités doivent-elles s’y évaporer, s’y juxtaposer ou s’y composer ?
  5. Quelles leçons peut-on tirer des expériences du passé ? C’est dans cette mesure que les études ambiantales portant sur les expériences architecturales et urbaines « alternatives » (ou hybrides) deviennent intéressantes (en Tunisie, nous évoquerons par exemple les palais transformés avant et pendant le Protectorat, la Reconstruction et d’autres tentatives post-modernistes) mais également celles portant sur les opérations modernistes (Cité Olympique, Sidi El Béchir, Sfax, etc.). Dans quelles mesures les expériences architecturales — plus nombreuses que les expériences urbaines — hybridant patrimoine et modernité peuvent-elles alimenter une réflexion sur la conception des espaces publics ?

 

Appel à communications

Envoi des propositions

Les propositions de communication sont à envoyer

avant le 25 novembre 2013

par courrier électronique à Olfa Meziou : olfa.meziou2014@gmail.com

Les propositions comporteront entre 2500 et 3000 signes et pourront être rédigées en français ou en anglais. Elles indiqueront précisément :

  • · l'identité et l'affiliation du ou des auteurs,
  • · le titre de la communication proposée,
  • · le ou les thèmes de la communication,
  • · le résumé de la communication.

Les propositions de communication seront soumises à l’approbation d’un comité scientifique qui donnera sa réponse aux auteurs avant le 20 décembre 2013.

Les communications acceptées seront intégrées dans le programme du colloque.

Publication

Les résumés des conférences et communications seront publiés sur le site du réseau Ambiances. Certains articles développés pourront être soumis dans Ambiances, Revue internationale sur l'environnement sensible, l'architecture et l'espace urbain.

Organisation

Accueil des participants

La conférence se tiendra à la Cité des Sciences de Tunis les 24, 25 et 26 février 2014. L’inscription sera gratuite. Les repas des communicants, pendant la conférence, seront pris en charge par les organisateurs.

Responsables scientifiques

  • · Olfa Meziou, ERA, ENAU Tunis
  • · Alia Ben Ayed, ERA, ENAU Tunis

Comité d’organisation

  • · Mohsen Bel Haj Salem, ERA, ENAU Tunis
  • · Alia Ben Ayed, ERA, ENAU Tunis
  • · Noha Saïd Gamal, CRESSON, ENSA Grenoble
  • · Faten Hussein, ERA, ENAU Tunis
  • · Hind Karoui, ERA, ENAU Tunis
  • · Olfa Meziou, ERA, ENAU Tunis
  • · Jean-Pierre Péneau, ERA Tunis et CERMA, ENSA Nantes
  • · Daniel Siret, CERMA, ENSA Nantes
  • · Jean-Paul Thibaud, CRESSON, CNRS, Grenoble

Comité scientifique

  • · Mohamed Afifi, Université du Caire
  • · Pascal Amphoux, ENSA Nantes et Contrepoint Projets urbains, Lausanne
  • · Azeddine Belakehal, Ecole d’Architecture de Byskra
  • · Samuel Bordreuil, LAMES, CNRS, Aix en Provence
  • · Nadir Boumaza, PACTE, Université Pierre Mendes France, Grenoble
  • · Marc Breviglieri, EHESS, HES Genève
  • · Chantal Jabeur, SEDET, Université Paris Diderot
  • · Jean-Pierre Péneau, ERA Tunis et CERMA, Nantes
  • · Pascale Pichon, Université Jean Monnet, Centre Max Weber, Saint-Etienne
  • · Nora Semmoud, Université François Rabelais, Tours
  • · Jean-Paul Thibaud, CRESSON, CNRS, Grenoble

Discutants invités

  • · Pascal Amphoux, ENSA Nantes et Contrepoint Projets urbains, Lausanne
  • · Azeddine Belakehal, Ecole d’Architecture de Byskra
  • · Chantal Jabeur, SEDET, Université Paris Diderot
  • · Nora Semmoud, Université François Rabelais, Tours

Conférenciers invités

  • · Mohamed Afifi, Université du Caire
  • · Marc Breviglieri, EHESS, HES Genève

Cinéastes invités

  • · Mahmoud Ismaïl, Egypte
  • · Hichem Ben Ammar, Tunisie

Soutiens

  • · Réseau International Ambiances
  • · Fondation Hanns Seidel
  • · ENAU, Tunis
  • · Ecole Doctorale SIA, Tunis

Site web


[1]. Gilles Deleuze et Félix Guattari, Mille plateaux (11 – 1837, De la ritournelle), Paris, Les éditions de Minuit, 1980, 648 p.

[2]. P. Sloterdijk, Sphères III. Écumes. Sphérologie plurielle, traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, Paris, M. Sell, 2005. p. 229-230

[3]. Gilles Deleuze et Félix Guattari, op. cit.

[4]. Jacques Ferrier, La Possibilité d’une ville. Les cinq sens et l’architecture, Paris, Arléa, 2012, 130 p.

About

Since the fall of Ben Ali’s regime on January 14th 2011, Tunisia and precisely its public spaces have witnessed what cannot be called a “return of the inhabitant” but rather an “arrival of the inhabitant”. Tunisians today live in the public space, the common space, the shared space.

After destroying or significantly altering the relics which symbolized dictatorship (villas and properties of people close to the regime, police stations and various administrative buildings), people are appropriating the public areas by spraying graffiti on the walls and invading squares and avenues through more or less long sit-ins and protest demonstrations. But beyond this obvious re-appropriation, that can be considered “revolutionary”, is there a less visible re-appropriation under a more or less conscience criticism of the public space, henceforth measured relatively to the shared space?

This question will be treated in a series of demonstrations and meetings on the ambiences of contemporary Mediterranean public spaces. A first conference initiated by the ERA/ENAU (Research Team on the Ambiences of the National School of Architecture and Urbanism of Tunis) will be held on the 24, 25 and 26 February, 2014 at the Tunis Science City. Organized in the framework of the annual seminars and conferences of the International Ambiances Network, it will aim at setting the problematic and at launching a Mediterranean work network on these questions.

Argument

The revolution, a revealer…

“Now, on the contrary, we are at home. But home does not preexist…”[1]

The fall of Ben Ali’s dictatorship lifted the veil on a divided and fragmented Tunisia where identities collide, social models crash into each other and socioeconomic disparities are more than ever exposed. The Tunisians, sharing a territory of 163 610 km2 (Tunisia is the smallest North African country), a common history and a same geographical climate, are a heteroclite population with opposite and sometimes contradictory aspirations, and confronted to demonstrating their perception of a common reality given the extremely politicized situation (because future rules are in effect now) they confirm Tunisia’s extreme plurality.

This intense and abrupt arrival of Inhabitants (all inhabitants) led us to wonder about the plural habitability of the Tunisian public space, i.e. how can it be shared? Can the Tunisian public space, in its current forms (sensitive conformation and forms), be shared? Does it still hold any remnants of the dictatorship demands that were taken over by architects who in turn were not sensitive enough to public spaces concerns?

Tunisia, a miniature of the Mediterranean…

Starting from Tunisia’s both miniature and dense situation, we intend to explore the Mediterranean ambiences.

In fact, the Tunisian situation reveals the obsolescence of classical notion of the neighborhood. We are sharing the same territory but there is not/no more that “mimetic contagion through which a modus vivendi, a way to draw and to ensure that the vital space spreads among a population”[2]and which, according to P. Sloterdijk, characterizes neighbors. But the question concerning neighborhood is raised in each Mediterranean country and at the Mediterranean level as a supposed neighborhood place.

The Tunisian situation demonstrates that the collective perception of reality is not / no more structured by the only one place (same history, geography and climate) but also by a virtual world of different networks. But this situation is not proper to Tunisia’s case, it is a worldwide feature.

Considering this endogenous hyper-plurality (which no more affects a foreigner who does not expect to feel at ease in the country he/she visits, but also affects whom we may call endogenous), which shapes should be given to the public space, necessarily unique and local?  What should be done so that it contains all the necessary markings, that same thing again and again mentioned by Deleuze and Guattari: “Now, on the contrary, we are at home. But home does not preexist: it was necessary to draw a circle around that fragile and uncertain center, to organize a limited space. Many and very diverse components intervene, landmarks and marks of all kinds. (…) The forces of chaos are kept outside as much as possible, and the interior space protects the calendar forces of a task to fulfill or a deed to do. This involves an activity of selection, elimination and extraction, in order to prevent the earth interior forces from being submerged, to enable them to resist or even to take something from chaos across the filter or sieve of the drawn space.”[3]

If the hyper-plurality’s “endogeneity” characterizes more the countries located on the southern of the Mediterranean, it does also affect the countries on the north shore attracting for a good number of years multiple immigrant populations. In a less or more long term, these countries may have to deal with the impact of public space forms on the feeling of sharing and the possibility of living in a harmonious side by side of obviously mixed race populations.

Tunisia, a miniature… or a tessera?

Each Mediterranean country has also its own history including its own architectural and urban planning history along with its own geographical and political climate. Each country has also its own “neighborhood units” what we can call these national groups who hold common perceptions and similar strategies derived from both places and networks.

The questions raised by our country concern mainly the public space and are accentuated in reality by the current political situation as overexposed. The contemporary Mediterranean public space — a political and scenic space — raises the issue of the notion of sharing, in consequence leading to the notion of neighborhood, alienation, familiarity, porosity and accessibility. The studies on Libya and Egypt’s, close to their present political situations, and different from the historical point of view, or of Morocco and Algeria’s situations, countries that didn’t witness Arab revolutions, and which adopted different patrimonial policies, will serve into drafting the responses’ major outlines. The studies and thoughts on the countries north of the Mediterranean will allow us to identify the differences and similarities existing between both shores and to consider the possibility of building common strategies towards harmonious hyper-plural societies.

Rethink the public space

This reflection led us to various interrogations:

  1. What structures perception of the perceiving person and more precisely the perception of his/her country public spaces or his/her place of living? Is this structured perception linked to a geographical and political climate or socio-economic needs? Do we perceive according to our well-being or ill-being? Do we perceive a space according to what we expect? How much does the place weigh in this process within the ubiquity of the virtual networks to the Inhabitant?
  2. Being shared places, are contemporary public spaces in the Mediterranean necessarily sites for sharing? Can we classify them according to their degree of “sharibility”? What stimulates this “sharibility”? Do we measure it according to familiarity vs alienation? Or rather according to accessibility or hospitality if we may describe one’s ability at welcoming the Other, his/her body and entities in their co-presence and interactions? Isn’t this ability at welcoming all markings, at including them or avoiding them that defines this “sharability”? Isn’t that what Jacques Ferrier wrote about in A Town’s Possibility: “A town’s porosity depending on one’s time, on day and night, through seasons, on climates, on usage…”[4]?
  3. To what extend does the architecture of public spaces and the urban forms condition the sensitive sharing of these spaces? Which architectural and urban forms can today incite to share ambiences? Do they relate to the urban layout, the architectural style, the size of buildings, rearrangements (factors of quarrels), etc.?
  4. If architecture, to the extent that it contributes into shaping the urban, is a factor of sharing in public spaces, which architecture should we conceive? Does the solution lie on the side of a new international style more focused on, for example, the issue of durability (with all the necessary local adjustments) or on the contrary, on the side of an environment shaped by local specificities? Is the consensual public space to be considered neutral, “cleared” of all affiliations or a space that carries contemporary bits and fragments chosen from a common architectural and urban history? Does the public space have to be a space for a sensorial object in motion — a sensual town as described by Jacques Ferrier — or a space for a sensitive object? Do identities in public space have to dissolve, juxtapose or be created?
  5. Which lessons could we learn from the past experiences? It is to that extent that ambient studies about architectural and urban experiences (alternative or hybrid), become interesting (in Tunisia, we can list, for example, the Palaces that where transformed before and through the Protectorate, reconstructions and other post-modernist attempts), but we can also mention the ones due to more modernist operations (the Olympic City, Sidi El Béchir, Sfax etc.). To what extent, can the architectural experiences — more numerous than the urban ones — hybridizing heritage and modernity, nourish a reflection on public spaces conception?

Call for Papers

Submission of proposals

You are invited to submit proposals for papers to Olfa Meziou

before November 25th, 2013.

Email address: olfa.meziou2014@gmail.com

Proposals should include 2500 to 3000 characters. they can be written in French or English and need to include:

  • · the identity or affiliation of the author/authors,
  • · the title of the proposed paper,
  • · the theme or themes of the paper,
  • · the summary of the paper.

The call for proposals will be submitted to a scientific committee which will get back to the authors before the 20th of December 2013.

The accepted papers will be included in the conference program.

Publication

The summary of the lectures and papers will be published on the International Ambiances Network website. Certain elaborated articles can be submitted in Ambiances, the International Journal of Sensory Environment, Architecture and Urban Space.
 

Organization

Welcome of the participants

The conference will be held at the Tunis Science City on the 24th, 25th and 26th of February 2014. Registration will be free and the organizers will cover the meals of speakers during the conference.

Scientific officers

  • · Olfa Meziou, ERA, ENAU Tunis
  • · Alia Ben Ayed, ERA, ENAU Tunis

Organizing Committee

  • · Mohsen Bel Haj Salem, ERA, ENAU Tunis
  • · Alia Ben Ayed, ERA, ENAU Tunis
  • · Noha Saïd Gamal, CRESSON, ENSA Grenoble
  • · Faten Hussein, ERA, ENAU Tunis
  • · Hind Karoui, ERA, ENAU Tunis
  • · Olfa Meziou, ERA, ENAU Tunis
  • · Jean-Pierre Péneau, ERA Tunis and CERMA, ENSA Nantes
  • · Daniel Siret, CERMA, ENSA Nantes
  • · Jean-Paul Thibaud, CRESSON, CNRS, Grenoble

Scientific Committee

  • · Mohamed Afifi, University of Cairo
  • · Pascal Amphoux, ENSA Nantes and Contrepoint Projets urbains, Lausanne
  • · Azeddine Belakehal, School of Architecture of Byskra
  • · Samuel Bordreuil, LAMES, CNRS, Aix en Provence
  • · Nadir Boumaza, PACTE, Pierre Mendes France University, Grenoble
  • · Marc Breviglieri, EHESS, HES Geneva
  • · Chantal Jabeur, SEDET, Paris Diderot University
  • · Jean-Pierre Péneau, ERA Tunis and CERMA, Nantes
  • · Pascale Pichon, Jean Monnet University, Max Weber Center, Saint-Etienne
  • · Nora Semmoud, François Rabelais University, Tours
  • · Jean-Paul Thibaud, CRESSON, CNRS, Grenoble

Guest Discussants

  • · Pascal Amphoux, ENSA Nantes and Contrepoint Projets urbains, Lausanne
  • · Azeddine Belakehal, School of Architecture of Byskra
  • · Chantal Jabeur, SEDET, Paris Diderot University
  • · Nora Semmoud, François Rabelais University, Tours

Guest Speakers

  • · Mohamed Afifi, University of Cairo
  • · Marc Breviglieri, EHESS, HES Geneva

Guest Filmmakers

  • · Mahmoud Ismaïl, Egypt
  • · Hichem Ben Ammar, Tunisia

Support

  • · International Ambiances Network
  • · Hanns Seidel Fondation
  • · ENAU, Tunis
  • · Ecole Doctorale SIA, Tunis


[1]. Gilles Deleuze and Félix Guattari, Mille plateaux (11 – 1837, De la ritournelle), Paris, Les éditions de Minuit, 1980, 648 p.

[2]. P. Sloterdijk, Sphères III. Écumes. Sphérologie plurielle, traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, Paris, M. Sell, 2005. p. 229-230

[3]. Gilles Deleuze and Félix Guattari, op. cit.

[4]. Jacques Ferrier, La Possibilité d’une ville. Les cinq sens et l’architecture, Paris, Arléa, 2012, 130 p.

Places

  • Cité des Sciences de Tunis - Boulevard Mohamed Bouazizi 1082
    Tunis, Tunisia (1004)

Date(s)

  • lundi, novembre 25, 2013

Keywords

  • ambiances, Méditerranée, espace public, architecture, aménagement urbain

Contact(s)

  • Daniel Siret
    courriel : daniel [dot] siret [at] cerma [dot] archi [dot] fr
  • Olfa Meziou
    courriel : olfa [dot] meziou [at] hotmail [dot] fr

Information source

  • Daniel Siret
    courriel : daniel [dot] siret [at] cerma [dot] archi [dot] fr

To cite this announcement

« Ambiance as a key issue in the contemporary Mediterranean public space », Call for papers, Calenda, Published on jeudi, octobre 10, 2013, https://calenda-formation.labocleo.org/261594

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