AccueilLa modernité politique au prisme de l'exception

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La modernité politique au prisme de l'exception

Political modernity through the optic of exception

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Publié le mardi 05 novembre 2013

Résumé

L’exception peut d’abord être donnée comme formant système avec la règle à laquelle elle déroge ; elle constitue même un mode de gouvernement quand la monarchie s’en empare pour imposer une autorité qui relève de l’extraordinaire, ou de la toute puissance, participant ainsi de la doctrine absolutiste. Les ruptures alors s’avèrent fondatrices en permettant un ajustement des règles aux valeurs qu’elles expriment, ce qui laisse une large part à l’arbitrage, à la transaction et à l’interprétation, et de ce fait ouvre des marges de manœuvres tant à l’autorité qu’à sa contestation. Un des enjeux du séminaire sera d’identifier l’exception et de distinguer ce qui relève de l’aberration des transgressions dévoilant l’écart entre pratiques et théorie monarchiques. À partir des XVIe-XVIIIe siècle, dans un échange entre historiens et juristes, le dialogue ne se privera pas de s’ouvrir vers d’autres temps et d’autres disciplines.

Annonce

Présentation

Cette année, le séminaire continuera à travailler la question de la modernité politique à travers celle de l’exception, en tant que cette notion révèle les relations de pouvoir. L’exception peut d’abord être donnée comme formant système avec la règle à laquelle elle déroge ; elle constitue même un mode de gouvernement quand la monarchie s’en empare pour imposer une autorité qui relève de l’extraordinaire, ou de la toute puissance, participant ainsi de la doctrine absolutiste. Les ruptures alors s’avèrent fondatrices en permettant un ajustement des règles aux valeurs qu’elles expriment, ce qui laisse une large part à l’arbitrage, à la transaction et à l’interprétation, et de ce fait ouvre des marges de manœuvres tant à l’autorité qu’à sa contestation. A l’extrême, une souveraineté pensée comme pouvoir de décider en situation d’exception forme une voie d’appréhension du régime politique qui se dévoile aussi dans la dynamique de ses propres tensions. Mais l’exception peut aussi être donnée par les acteurs comme une suspension du temps ne prêtant pas à conséquence. Dans ce sens, un des enjeux du séminaire sera d’identifier l’exception et de distinguer ce qui relève de l’aberration des transgressions dévoilant l’écart entre pratiques et théorie monarchiques. A partir des XVIe-XVIIIe siècles, dans un échange entre historiens et juristes, le dialogue ne se privera pas de s’ouvrir vers d’autres temps et d’autres disciplines.

Programme

 1er, 3e, 5e jeudis du mois de 17 à 19 h

7 novembre   

  • Pierre Bonin, « Introduction : vers la règle par l’exception », et Fanny Cosandey, « L’arbitrage des préséances, élément à la fois constitutif et soustractif de leur fonctionnement »

21 novembre

  • Pierre Brunet, « L’argument de l’exception »

5 décembre   

  • Stéphane Bonnet, « Ordre juridique et dérogation chez les théoriciens de la raison d’Etat (fin XVIe-début XVIIe) »

19 décembre 

  • Sylvain Piron, « L’argument de nécessité en droit canon et son emploi politique »

16 janvier      

  • Mathieu Marraud, « Les six corps, modèle ou exception pour la marchandise parisienne ? »

30 janvier      

  • Christophe Jamin, « La doctrine juridique, construction d’une orthodoxie intellectuelle »

6 février         

  • Alexandre Deroche, « La révélation d’une exception à l’époque moderne : l’apanage des cadets royaux »

20 février       

  • Jean-Pascal Gay, « La théologie catholique moderne et les technologies de l'exception »

6 mars            

  • Yann Rivière, « La répression du crime d'Etat dans la Rome antique »

20 mars          

  • Yann-Arzel Durelle-Marc, « La révolution et l’exception : exception à la règle et exception dans la règle »

3 avril             

  • Marie Bassano, « "L’empereur ne peut pas faire que mon frère ne soit pas mon frère" : penser l’exception au sein de l’ordre normatif dans le droit savant médiéval (XIIe-XVe siècle) »

15 mai           

  • Quentin Deluermoz, « La Commune de 1871 et les temporalités de la modernité politique »

Organisation

Pierre Bonin, professeur d’histoire du droit à l’Ecole de droit de la Sorbonne-Université Paris 1 : Pierre.Bonin(at)univ-paris1.fr
Fanny Cosandey, maître de conférences à l'EHESS : cosandey(at)ehess.fr

Lieux

  • Salle 1 - 105 boulevard Raspail
    Paris, France (75006)

Dates

  • jeudi 07 novembre 2013
  • jeudi 21 novembre 2013
  • jeudi 05 décembre 2013
  • jeudi 19 décembre 2013
  • jeudi 16 janvier 2014
  • jeudi 30 janvier 2014
  • jeudi 06 février 2014
  • jeudi 20 février 2014
  • jeudi 06 mars 2014
  • jeudi 20 mars 2014
  • jeudi 03 avril 2014
  • jeudi 15 mai 2014

Mots-clés

  • modernité politique, exception, absolutisme, société d'ordres, préséances

Contacts

  • Pierre BONIN
    courriel : pierre [dot] bonin [at] univ-paris1 [dot] fr
  • Fanny Cosandey
    courriel : cosandey [at] ehess [dot] fr

Source de l'information

  • Pierre BONIN
    courriel : pierre [dot] bonin [at] univ-paris1 [dot] fr

Licence

Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« La modernité politique au prisme de l'exception », Séminaire, Calenda, Publié le mardi 05 novembre 2013, https://calenda-formation.labocleo.org/264392

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