HomeExperimental and alternative urbanism in the MENA region: building a critical and ‘political’ research on the ‘new’ modes of making the city

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Experimental and alternative urbanism in the MENA region: building a critical and ‘political’ research on the ‘new’ modes of making the city

Urbanismes expérimentaux et alternatifs dans la région MENA : construire une recherche critique et « politique » sur les modes renouvelés de faire la ville

Italian Association for Middle Eastern Studies (SeSaMO) Annual Conference - Panel 12

Conférence annuelle de l'Italian Association for Middle Eastern Studies (SeSaMO) - Panel 12

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Published on vendredi, août 01, 2014

Summary

Ce panel est centré sur les formes renouvelées de faire la ville dans la région MENA (urbanisme environnemental, éco-quartiers, urbanisme résilient, « responsive urbanism », initiatives participatives, urbanisme durable…). Il abordera deux types d’espaces, les quartiers précaires ou informels, où des formes renouvelées et expérimentales sont à l’œuvre, et les grands éco-projets ayant adopté depuis quelques années des démarches écologiques à côté de stratégies globales. L’hypothèse est que la région MENA est travaillée au moins depuis les années 2000 par de nouvelles formes d’urbanisme porteuses de signaux faibles de changements et d’innovations à la fois dans la gouvernance de l’action urbaine, mais aussi au niveau de la professionnalisation et de l’apprentissage de nouveaux modes de faire, penser et intervenir sur la ville, dont les dimensions environnementales et de durabilité sont des moteurs. Le panel visera à comprendre les raisons pour lesquelles, toutefois, cette région du monde peine à « actualiser » son logiciel sur les théories et pratiques de l’urbanisme.

This panel focuses on the renewed forms to build the city in the MENA region (‘environmental planning’, ‘resilient urbanism’, ‘responsive urbanism’, participatory and ‘collaborative’ initiatives, ‘sustainable’ urbanism…). The panel will tackle two types of spaces: informal settlements, where experimental forms and new methods are at work, and major eco-projects which have adopted in recent years ecological processes, along with global strategies. The major research hypothesis is that the MENA region shows at least since the 2000s new forms of urbanism that, to varying degrees, bring weak but maybe harbinger/forerunner signals of change and innovation, driven by the concepts of environment and sustainability. This is valid for both urban governance and the theoretical underpinnings of it, whereby professional training and the learning ways of doing, thinking and working on the city, shows some progressive changes. The panel will seek to understand why, however, the MENA seems to experience difficulties in ‘refreshing its software’ on regional, national and local theory and practice of urban planning. 

Announcement

Argumentaire scientifique

Cette proposition de panel est centrée sur les formes renouvelées de faire la ville dans la région MENA. Sans épuiser les qualificatifs qui accompagnent ces modes de faire pour les nommer, il est possible de se référer à l’urbanisme environnemental, qui désigne un champ de pratiques émergentes à l’origine d’éco-quartiers, voire éco-cités ; à l’urbanisme résilient qui se définit par une intervention soucieuse d’affirmer la robustesse des quartiers ; au « responsive urbanism » qui met en valeur sur le caractère adapté des réponses urbaines dans les quartiers informels ; aux initiatives participatives « bottom-up », qui se traduisent par la prise en charge de l’action par les pouvoirs publics locaux et les communautés ; ou désormais plus classiquement à l’urbanisme durable, dont les définitions multidimensionnelles justifient des renouvellements multiformes de l’action.

Les territoires d’expérimentation sont d’échelle multiple : quartier, ville, agglomération. Si l’on évoque ici sans épuiser tous les types de territoire où se déploie des processus émergents, il est possible d’évoquer l’action de renouvellement durable dans les quartiers précaires tout comme l’éco-urbanisme dans de nouveaux territoires d’extension urbaine.

Premier type d’espace, les quartiers précaires constituent un des types de tissus urbains où des formes renouvelées et expérimentales sont à l’œuvre, car ils constituent la part la plus importante du développement des villes du Sud à venir. Ils sont également les plus exposés, non seulement aux inégalités socio-économiques et spatiales, mais aussi aux enjeux environnementaux, du fait de leur localisation et du non-respect des normes de construction. L’enjeu y est bien d’inventer la restructuration « la plus adaptée possible » des quartiers précaires vulnérables et non de copier-coller des démarches « vertes » plaquées et mal adaptées. Autrement dit, il s’agit de partir d’une reconnaissance des qualités et savoir-faire existants dans ces quartiers et d’inventer des solutions innovantes pour intervenir dans ces quartiers, peu coûteuses et réalistes comptes tenus des capacités (financières, techniques) des ménages et des autorités locales. In fine, l’objectif est de réduire les inégalités sociales, économiques, culturelles et environnementales et bien sûr afin de les rendre plus résistants et robustes en cas de crises. Là encore, l’intervention du financement et de l’assistance de bailleurs de fonds et autres canaux de la coopération est souvent identifiable dans le montage et la gestion de projets dits « pilotes ».

Dans le cas des éco grands projets, il est possible de répertorier des premiers exemples de grands éco-projets dans la région MENA ayant adopté depuis quelques années des démarches écologiques ou se revendiquant comme tel..Ces démarches relèvent pour une grande part de celles mises en œuvre ailleurs dans le monde, mais connaissent des traductions locales spécifiques. Elles connaissent les contributions d’experts et des conseils internationaux, bénéficient parfois des apports des coopérations internationales et des bailleurs de fonds. Elles sont utilisées localement pour réorienter les politiques urbaines et environnementales (échelles nationale et locale) et valoriser de nouvelles expertises nationales. Leurs contenus s’infléchissent souvent en fonction des contraintes et des priorités du contexte urbain du projet. Malgré leur intérêt, les premiers projets urbains « éco » du monde arabe demeurent encore peu analysés et leurs enseignements peu travaillés.

L’hypothèse est que la région MENA est travaillée au moins depuis les années 2000, comme les autres régions du monde, par de nouvelles formes d’urbanisme qui, à des degrés divers, sont porteuses de signaux faibles de changements et d’innovations à la fois dans la gouvernance de l’action urbaine, mais aussi au niveau de la professionnalisation et de l’apprentissage de nouveaux modes de faire, penser et intervenir sur la ville, dont les dimensions environnementales et de durabilité sont des moteurs. Toutefois, cette région du monde, à la différence d’autres, peine à « actualiser » son logiciel sur les théories et pratiques de l’urbanisme. Le panel visera à en comprendre les raisons.

Axes thématiques

Trois angles de recherche sont privilégiés :

1- Les projets d’urbanisme « innovants » ou alternatifs dans la région MENA : une recrudescence depuis les « printemps arabes » ?

Les projets d’urbanisme « innovants » ou alternatifs dans la région MENA sont-ils en recrudescence depuis les « printemps arabes » ? Quels changements occasionnent-ils ? Autour de papiers les recensant et analysant ce qui « fait » changement, l’enjeu du panel est d’explorer ces signaux faibles par rapport à un urbanisme autoritaire majoritaire, top-down, mainstream et les effets que ces nouvelles formes d’urbanisme ont sur les modes de faire et penser la ville dans la région MENA. Quelles nouvelles manières de faire (design, management de projet, mise en œuvre) ? Quelles nouvelles valeurs et priorités sont-elles promues ? Quels espaces de contact et de frottement entre les pratiques et références locales, d’une part, et les conceptions internationales et étrangères, d’autre part ?

2- Faux-semblants, freins et blocages dans la mise en œuvre des projets : symptômes de principes contradictoires ?

Une recherche critique mettra en perspective les faux-semblants de cet urbanisme quand il se communique comme « vert », « participatif » « responsif » ou « résilient », ainsi que les freins et éléments de blocages dans la mise en œuvre des projets, qui peuvent manifester les contradictions profondes de l’action ou des problèmes de gouvernance locale des politiques publiques. Parmi les difficultés de l’intervention, on peut penser dans les quartiers populaires ou informels aux problèmes d’application des règlementations dans des quartiers par définition construits hors respect des normes de construction et d’occupation ou aux manques de prise sur les acteurs impliqués dans la fabrication de ces quartiers (artisans, promoteurs, propriétaires) pour former, sensibiliser, changer les pratiques.

3- Urbanisme alternatif versus pouvoirs publics : changements ou inertie dans la gouvernance des villes ?

Enfin, le questionnement de ce panel cherchera à comprendre pourquoi ces expériences « alternatives » ne parviennent pas à dépasser le cadre strict du projet « pilote » pour se généraliser et devenir une pratique en soi et une brique dans la doxa des professionnels de la région. Une piste semble être que les pouvoirs publics centraux peuvent dans certains cas arriver à désamorcer tout effet de gouvernance « subversive » qui changerait trop l’ordre de la fabrication de la ville et l’agencement des compétences tout en gardant l’aspect technique d’un projet ou d’une méthodologie de projet dit « innovant ». 

Types de contributions

Les communications, en anglais ou en français, seront basées sur des retours d’expériences et une réflexion critique. Des éclairages venant d’autres aires culturelles seront les bienvenus. 

Mode de dissémination

Ces papiers pourront faire l’objet par la suite, pour les auteurs qui le souhaitent, d’articles scientifiques réunis dans un numéro de revue (Built Environment..) et/ou d’une synthèse dans un site spécialisé en ligne (Jadaliyya…). 

Modalités de soumission

Les propositions de communication (environ 250 mots) devront parvenir sous forme de fichier électronique (format.doc ou .pdf) aux deux organisateurs,

avant le 5 septembre 2014

- Pierre-Arnaud Barthel: barthelp@enpc.fr 

- Valérie Clerc: valerie.clerc@ird.fr

Les propositions seront évaluées par les organisateurs à partir du 5 septembre.
Une réponse sera donnée aux auteurs le 20 septembre 2014 au plus tard. 

La conférence se tiendra à l'Université Ca' Foscari, à Venise, les 16 et 17 janvier 2015.

Pour plus d’informations :

http://www.sesamoitalia.it/call-for-papers-sesamo-annual-conference-venice-january-16-17-2015/

Argument

This panel proposal focuses on the renewed forms to build the city in the MENA region. Without exhausting the adjectives to qualify these modes, it is possible to refer to:

- the ‘environmental planning’, which refers to a field of emerging practices at the origin of the eco-districts or eco-cities;

- the ‘resilient urbanism’ which is defined by the robustness of neighbourhood;

- the ‘responsive urbanism’ which highlights the adaptive character of urban responses in informal settlements;

- the participatory and ‘collaborative’ initiatives (bottom-up), which result in the action supported by local government and communities

- more conventionally, the ‘sustainable’ urbanism.

This panel will tackle two types of spaces. First are informal settlements, which represent an ‘urban fabric’ where experimental forms and new methods are at work, because they are the most important part of the urban development of the Global South to come.

The second type of space is related to major eco-projects (eco-districts or cities) in the MENA region, which have adopted in recent years ecological processes in the design and maintenance of the city, along with global strategies, or claim to do so.

The major research hypothesis is that the MENA region shows at least since the 2000s, like other regions of the world, new forms of urbanism that, to varying degrees, bring weak but maybe harbinger/forerunner signals of change and innovation, driven by the concepts of environment and sustainability in its three fundamental dimensions. This is valid for both urban governance and the theoretical underpinnings of it, whereby professional training and the learning ways of doing, thinking and working on the city, shows some progressive changes.

However, when contrasted to other regions of the world, the MENA seems to experience difficulties in ‘refreshing its software’ on regional, national and local theory and practice of urban planning. Moreover, new experiments (along with the so-called ‘best pratices’) lack replication and dissemination (construction of networks, impact on policy design and urban governance).

The panel will seek to understand why. What renewed, experimental and/or alternative forms to build the city are emerging in the MENA?  Where do these changes and innovations appear? What are the obstacles? Where are the blockages? Which stakeholders resist to the replication of new modes? Why the voices of the pioneers find difficulties to be visible? How the gaps can be filled at the end?

Main themes

More specifically, the panel will thus focus on three angles of research:

1) ‘Innovative’ or alternative urban planning project in the MENA region: a resurgence since the ‘Arab Spring’?

2) False pretenses, obstacle and blocking in the implementation of projects: symptoms of contradictory principles?

3) Alternative urbanism versus mainstream urbanism: change or inertia in the governance of cities? 

We seek contributions (English and French) with strong empirical basis, and advancing critical reflection. Insights from other cultural areas are welcome. Papers could be subsequently be published in a peer journal issue and/or synthesis in a specialized website.

A more complete description of the panel is available in French on request 

Submission guidelines

Paper proposals should be submitted in English or in French in a 250 words abstract in a .doc or .pdf format.

Proposal should be sent by email

before September 5th, 2014

to both organizers :

Pierre-Arnaud Barthel: barthelp@enpc.fr 
Valérie Clerc: valerie.clerc@ird.fr

Paper proposals will be evaluated by the organizers after September 5th

Notification of accepted proposals: September the 20th, 2014.

For more information, visit:

http://www.sesamoitalia.it/call-for-papers-sesamo-annual-conference-venice-january-16-17-2015/

Places

  • Ca'Foscari University
    Venice, Italian Republic

Date(s)

  • vendredi, septembre 05, 2014

Keywords

  • urbanisme alternatif, urbanisme environnemental, urbanisme résilient, politique urbaine, initiative participative, développement urbain durable, grand éco-projet, quartier informel, Moyen-Orient, Afrique du Nord

Contact(s)

  • Valérie Clerc
    courriel : valerie [dot] clerc [at] ird [dot] fr
  • Pierre-Arnaud Barthel
    courriel : pierre-arnaud [dot] barthel [at] enpc [dot] fr

Information source

  • Valérie Clerc
    courriel : valerie [dot] clerc [at] ird [dot] fr

To cite this announcement

« Experimental and alternative urbanism in the MENA region: building a critical and ‘political’ research on the ‘new’ modes of making the city », Call for papers, Calenda, Published on vendredi, août 01, 2014, https://calenda-formation.labocleo.org/294295

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