InicioLa montagne et les nouvelles manières de faire connaissance

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La montagne et les nouvelles manières de faire connaissance

Mountains and New Ways of Building Knowledge

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Publicado el mercredi 15 de janvier de 2020

Resumen

Les problèmes auxquels les sociétés contemporaines doivent faire face se caractérisent par leur ampleur, leur complexité, la diversité des points de vue à leur égard et un contexte global d’incertitude. De tels problèmes, pense-t-on de plus en plus couramment, ne peuvent pas être appréhendés correctement par les chercheur·ses d’une seule discipline, ni même par les seul·es chercheur·ses. Ces dernier·ères sont donc incité·es à collaborer par-delà les frontières disciplinaires et les frontières du monde académique. Il·elles doivent désormais trouver et mettre en œuvre de nouvelles manières de « faire connaissance(s) », et (de) le faire savoir. Cet appel entend ainsi susciter des articles qui permettront d’interroger, par et depuis la montagne, les formes, les processus et les effets de ces « nouvelles » manières de faire connaissance. Il entend également favoriser la réflexivité des chercheur·ses qui contribuent à cette évolution et questionnent le comment et le pourquoi d’un (r)attachement à la recherche alpine.

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Contexte

Les problèmes auxquels les sociétés contemporaines doivent faire face se caractérisent par leur ampleur, leur complexité, la diversité des points de vue à leur égard et un contexte global d’incertitude. De tels problèmes, pense-t-on de plus en plus couramment, ne peuvent pas être appréhendés correctement par les chercheur·ses d’une seule discipline, ni même par les seul·es chercheur·ses. Ces dernier·ères sont donc incité·es à collaborer par-delà les frontières disciplinaires et les frontières du monde académique. Il·elles doivent désormais trouver et mettre en œuvre de nouvelles manières de « faire connaissance(s) », et (de) le faire savoir.

Les options sont multiples et non exclusives les unes des autres. Les chercheur·ses peuvent collaborer avec des collègues d’un nombre croissant d’autres disciplines, voire inventer de nouveaux regroupements sur le mode des « studies » ; il·elles peuvent collaborer avec des professionnels extérieurs à la sphère académique, dans tous les secteurs (public, privé, associatif), et il·elles peuvent s’adjoindre le concours de citoyens amateurs. Cela s’accompagne de l’élaboration de nouveaux outils, méthodes, pratiques de recherche.

Ce tournant collaboratif s’observe aussi dans la recherche dite alpine. Ces dernières années, des organisations ont été constituées et des programmes de recherche ont été lancés, qui à la fois revendiquent un lien privilégié à la montagne et insistent sur la dimension collaborative ou participative des recherches. C’est par exemple le cas, à l’échelle des Alpes françaises, de la zone atelier Alpes et du Labex ITEM, à l’échelle alpine du programme « Education for Sustainable mountain development » piloté par le MRI (Mountain Research Initiative) et, à l’échelle mondiale, de l’appel à projets 2015 du Belmont Forum « Mountains as sentinels of change ». La montagne est volontiers présentée comme un lieu privilégié pour concevoir, mettre en œuvre et promouvoir ces nouvelles manières de faire connaissance, et expérimenter différentes formes d’hybridation des savoirs.

Objectifs

Ce numéro du Journal of Alpine Research/Revue de Géographie Alpine entend mettre en débat les rapports entre ces transformations contemporaines de la recherche et la montagne. Trois axes non limitatifs et non exclusifs invitent à des contributions :

Axe 1 : une transition de la recherche ?

Ces transformations sont-elles particulièrement marquées, voire pionnières, dans les régions de montagne ? Dans certaines régions de montagne ? À quelles échelles ? Y prennent-elles des formes spécifiques ? L’expression « transition de la recherche » est-elle justifiée ? Porteuse ? Cette qualification fondée sur la nouveauté et la transformation, (nouvelles manières, nouvelles collaborations, nouveaux objets,…) demande également à être interrogée. Qu’est-ce qui fait la nouveauté en recherche ? Qui en juge, la mesure, et qui la légitime ? La recherche dans/sur/pour la montagne se singularise-t-elle vis-à-vis de cette transition ? L’expression « tournant collaboratif » est-elle pertinente? De nouvelles figures du·de la chercheur·se, de l’expert·e émergent-elles en lien avec de nouvelles pratiques de recherche ?

Des contributions d’orientation épistémologique sont attendues sur cet axe. Une approche historique peut également apporter un éclairage sur le statut de la montagne et de la recherche dite alpine dans l’histoire des sciences : spécifique ? pionnière ? marginale ? Cette réflexion sur le contexte peut également nourrir des contributions comparatistes.  

Axe 2 : à quoi sert la montagne ?

Quels rôles (d’expérimentation ? de promotion ? de diffusion ?) les montagnes reçoivent-elles dans ces transformations ? Quels attributs de la montagne ces rôles mobilisent-ils ? Repère-t-on des formes d’instrumentalisation d’une spécificité montagnarde décrétée ? Quel·les sont les acteur·rices de ce processus de mise en lien de la montagne et des nouvelles manières de faire connaissance ? Repère-t-on des formes originales de diffusion, circulation des connaissances ? Quelles questions les instances commanditaires posent-elles à la montagne, aux chercheur·ses ? Comment se représentent-elles le « laboratoire » montagnard ? En attendent-elles des réponses spécifiques ? Comment les chercheur·ses interprètent-ils·elles ces questions et entendent-ils·elles y répondre ? La recherche dans/sur/pour/depuis la montagne prend-elle des formes contestataires voire subversives qui lui sont propres ?

Des approches critiques sont attendues pour déconstruire l’image de la montagne dans la recherche dite alpine, et analyser le positionnement tant des commanditaires que des chercheur·ses et de leurs partenaires vis à vis des courants et postures dominants de la recherche. Cet axe plus politique invite donc à questionner tant l’amont de la recherche : les commandes et leur formulation, les financements et leurs logiques, que l’aval : les modes de diffusion des résultats, leurs acteurs·trices, leurs destinataires et leurs supports.

Axe 3 : à quoi sert la recherche ?

Comment les recherches et leurs productions affectent-elles les savoirs sur la montagne et les rapports à ces savoirs ? Comment affectent-elles la façon de gérer, de représenter la montagne ? Et d’y vivre ? Dans quelle mesure permettent-elles effectivement d’affronter les problèmes sociaux et environnementaux contemporains, de répondre aux enjeux de durabilité, de justice sociale et spatiale tels qu’ils se manifestent et s’expriment en montagne ? Nourrissent-elles de nouvelles conceptions, représentations et catégorisations des montagnes ? L’idéal de renouvellement de la démocratie locale souvent en filigrane de ce tournant collaboratif transparaît-il dans les productions ? Comment les instances commanditaires se saisissent-elles des résultats, dans quelle visée stratégique ?

Cet axe questionne donc les effets, au sens le plus large, des recherches, leur transférabilité, leurs usages et leur acceptabilité. La question de l’évaluation pourra également être explorée.

Cet appel entend ainsi susciter des articles qui permettront d’interroger, par et depuis la montagne, les formes, les processus et les effets des « nouvelles » manières de faire connaissance. Il entend également favoriser la réflexivité des chercheur·ses qui contribuent à cette évolution et questionnent le comment et le pourquoi d’un (r)attachement à la recherche alpine. Les articles pourront proposer des réflexions d’ordre théorique ou rendre compte d’une expérience concrète, dès lors que la question de la montagne dans les transformations des pratiques de recherche est effectivement explorée. Les contributions collectives et qui dépassent le cadre alpin sont les bienvenues.

Calendrier

Les propositions d’articles d’environ 7000 signes (espaces compris) avec une dizaine de références bibliographiques, sont à envoyer en français (auteurs francophones) ou en anglais (auteurs d’autres langues)

pour le 30 avril 2020.

Il comportera les points suivants : une dizaine de références bibliographiques, titre, affiliation des auteur·es, présentation succincte du contexte et de l’objectif de l’article, du champ théorique, du terrain, de la méthode et des principaux résultats en cas de contribution empirique, du champ théorique et de l’argumentation en cas de contribution théorique. Le choix des articles retenus sera communiqués fin mars

Le comité de suivi éditorial est composé de Isabelle Arpin (isabelle.arpin@irstea.fr) et Anne Sgard (Anne.Sgard@unige.ch) ainsi que de Coralie Mounet, co-directice de la JAR/RGA (coralie.mounet@univ-grenoble-alpes.fr). Coordinateur éditorial : Olivier Vallade (olivier.vallade@msh-alpes.fr).

Les articles complets seront attendus pour le 31 octobre 2020. L’article doit être soumis dans une des langues de la revue : langues alpines – français, italien, allemand –, espagnol ou anglais. L’auteur doit au préalable prévoir la traduction dans la seconde langue après expertise. L’une des deux versions doit être en anglais. Si l’article est proposé en anglais au départ, la traduction doit être faite en français. La publication est prévue mi 2021.

Comité editorial

Co-directrices des publications

  • Dominique Baud, Maître de conférence en géographie et géomatique, Laboratoire PACTE, UMR 5194 CNRS / Institut de Géographie Alpine / Université Grenoble Alpes, Grenoble, France

  • Sylvie Duvillard, Maître de Conférence, Université Grenoble Alpes, et chercheur au laboratoire PACTE, Grenoble, France

  • Coralie Mounet, Chargée de Recherches, CNRS, Laboratoire PACTE, UMR 5194, Grenoble.

Membres du comité

  • Anne-Laure Amilhat Szary, Professeure à l’Université Grenoble Alpes / Directrice du laboratoire PACTE / Membre de l'Institut Universitaire de France

  • Anouk Bonnemains, docteur en géographie, chercheur associé au Laboratoire EDYTEM

  • Jörg Balsiger, Professeur boursier FNS, Département de géographie et environnement et Institut des sciences de l’environnement, Université de Genève, Genève, Suisse

  • Jean-Baptiste Bing, Université de Genève, département de géographie et environnement

  • Winfried E. H. Blum, Professor Emeritus, Institute of Soil Research, University of Natural Resources and Life Sciences (BOKU),Vienne, Autriche

  • Sophie Bonin, Maître de conférences, École Nationale Supérieure de Paysage de Versailles, France

  • Axel Borsdorf, Professeur à l’Université d’Innsbrück, Autriche

  • Philippe Bourdeau, Professeur à l’Université Grenoble Alpes / Institut de Géographie Alpine / UMR PACTE, à Grenoble, France

  • Federica Corrado, Politecnico di Torino, Italie

  • Anne Dalmasso, Professeure d'histoire contemporaine, Université Grenoble Alpes Responsable de l'axe Territoires, économie, enjeux sociétaux Axe(s) / transversalité(s) : Territoires, économie, enjeux sociétaux

  • Bernard Debarbieux, Professeur à l’Université de Genève, Suisse

  • Cristina Del Biaggio, chercheuse invitée (post-doc) à l’Instituts of European Studies de l’Université d’Amsterdam, Pays-Bas

  • Pierre Derioz, Maître de Conférences HDR en Géographie, Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, UMR Espace-Dev 228 IRD (Maison de le télédétection), Montpellier, France

  • Marie Forget, Maître de Conférences en Géographie, Université Savoie Mont Blanc, laboratoire EDYTEM, France

  • Monique Fort, Professeure Émérite (Géographie, Géomorphologie), UFR de Géographie, Histoire, Économie et Sociétés, UMR 8586 PRODIG, Université Paris Diderot, France

  • Marie-Christine Fourny, Professeure à l’Université Grenoble Alpes, France

  • JC Gaillard, PhD, Associate Professor & Associate Dean (Postgraduate Taught and Masters), Faculty of Science, The University of Auckland / Te Whare Wānanga o Tāmaki Makaurau, New Zealand/Aotearoa

  • Stéphane Gal, Maître de conférences en histoire moderne, Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA), Université Lumière Lyon 2.

  • Franck Giazzi, enseignant-chercheur au laboratoire PACTE territoires (UJF/CNRS) et à l’Institut de Géographie alpine, Grenoble, France

  • Emmanuelle George-Marcelpoil, Directrice de l’unité de recherche Développement des territoires Montagnards, Irstea Grenoble, Saint Martin d’Hères

  • Luc Gwiazdzinski, Université Grenoble Alpes / Institut de Géographie Alpine / UMR PACTE, Grenoble (France)

  • Stéphane Héritier, Maître de Conférences, Université Jean Monnet (Saint-Etienne) COMUE de Lyon / UMR Environnement, Ville, Société (5600), équipe ISTHME, France

  • Lauranne Jacob, Doctorante au Labex ITEM, laboratoire PACTE, Grenoble, France, et au Département de géographie et environnement et IGEDT, Université de Genève

  • Mari Oiry-Varacca, Maîtresse de conférence en géographie, Université Paris-Est Marne-la-Vallée. Laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs

  • Martin Price, Professor of Mountain Studies, Director of the Centre for Mountain Studies, Chairholder, UNESCO Chair in Sustainable Mountain Development, Perth College, University of the Highlands and Islands, Royaume-Uni.

  • Manfred Perlik, Professeur, Centre pour le développement et l'environnement (CDE) de l’Université de Berne (Suisse) ; associé au Laboratoire PACTE, UMR 5194 CNRS, Grenoble (France)

  • Léa Sallenave, Doctorante-Assistante, Université de Genève, Département Géographie et Environnement et IUFE (Institut universitaire de formation des enseignants).

  • Thomas Scheurer, Directeur de l’ISCAR (International Scientific Committee on Alpine Research) et de l’ICAS (Commission interacadémique recherche alpine des Académies Suisses des Sciences), Suisse.

  • Anne Sgard, professeure à l’Université de Genève, Suisse 

  • Marina Soubirou, UMR PACTE - LabEx ITEM, Université Grenoble Alpes marina.soubirou@umrpacte.fr

  • Gian Paolo Torricelli, Professeur (Géographie urbaine et  Développement territorial), Responsable de l’Observatoire du développement territorial du Canton du Tessin, Accademia di Architettura, Università della Svizzera italiana, Mendrisio, Suisse.


Fecha(s)

  • jeudi 30 de avril de 2020

Palabras claves

  • montagne, recherche alpine, collaboration, transition

Contactos

  • Olivier Vallade
    courriel : olivier [dot] vallade [at] msh-alpes [dot] fr
  • Coralie Mounet
    courriel : coralie [dot] mounet [at] univ-grenoble-alpes [dot] fr
  • Anne Sgard
    courriel : Anne [dot] Sgard [at] unige [dot] ch
  • Isabelle Arpin
    courriel : isabelle [dot] arpin [at] irstea [dot] fr

Fuente de la información

  • Christine Hoyon
    courriel : christine [dot] hoyon [at] orange [dot] fr

Para citar este anuncio

« La montagne et les nouvelles manières de faire connaissance », Convocatoria de ponencias, Calenda, Publicado el mercredi 15 de janvier de 2020, https://calenda-formation.labocleo.org/725162

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